Footnantais

Reprise du dernier message :

jésus t'es naze arrête a écrit:Waouh, typiquement le genre de truc m'était passé au dessus de la tête pour ne pas avoir bien fait attention. Pas un seul ne dirige comme l'autre. Abbado à 1'36 c'est à mourir de rire
Et Bernstein Avec ses ptits sauts de cabri, son air voûté, ses gestes courts et nerveux, on dirait un mec dans un concert d'électro

J'imagine que le goût et la préférence des musicos pour telle ou telle manière d'être dirigé, ça évolue beaucoup aussi ?

Merci en tout cas.

Mais Abbado est extraordinaire, toutes les impulsions sont là quand il faut. La préférence des musiciens est assez indifférente quant aux tics, à l'expansivité : ce qui compte, c'est la clarté. Sachant que de toute façon la gestique ne compte pas forcément tant que ça pour un musicien, par rapport au travail en répétition par exemple.
Du coup les musiciens adorent un mec comme Abbado, mais aussi un Boulez par exemple. Il faut vraiment être mauvais pour être critiqué par les musiciens sur les gestes, même si ça arrive (Soudant quand il était à l'ONPL, Eschenbach à Paris).
Bernstein, par contre, c'est assez compliqué à vraiment suivre, je n'aime pas trop cette posture qui fait très chef jazzy, la baguette lâche, rien n'est centré, les épaules bougent plus que les mains... C'est pas pour rien qu'il y avait souvent des problèmes de coordination ou de faux départs quand il dirigeait. Mais c'est pas pour ça qu'on l'aimait.
Mon idéal à moi c'est un chef qui mélangerait un peu tous ceux de ces vidéos (sauf peut-être Boulez, enfin la battue de Boulez est un modèle pour tout le répertoire plus contemporain). La clarté inflexible de Mravinski, la souplesse électrisante de Toscanini, l'énergie de Karajan, la générosité d'Abbado, et une pointe de la fantaisie de Bernstein.

Vikingix a écrit:Je me rappelle avoir aperçu une fois un chef Brésilien (je crois) qui faisait pas mal de mimiques marrantes.

Tu parlerais pas de Dudamel, des fois ? Une imposture, ça respire pas, c'est plein de mimiques oui, mais inutiles, plein de petits gestes parasites et dans tout ça, aucune impulsion efficace.

si cela peut intéresser qqu

http://www.leboncoin.fr/cd_musique/190098715.htm?ca=12_s

Un peu cher ça

vu que c'est Le bon coin, ça peut pitetre se négocier

Misère du monde a écrit:

Vikingix a écrit:Je me rappelle avoir aperçu une fois un chef Brésilien (je crois) qui faisait pas mal de mimiques marrantes.

Tu parlerais pas de Dudamel, des fois ? Une imposture, ça respire pas, c'est plein de mimiques oui, mais inutiles, plein de petits gestes parasites et dans tout ça, aucune impulsion efficace.

Non, il était bien plus agé, cheveux gris. Après je sais pas ce qu'il vaut.
Et ce n'est peut-être pas un brésilien... Il semblait sourire ou se marrer et l'une de ses mains faisait des petits gestes.

Vikingix a écrit:

Misère du monde a écrit:

Vikingix a écrit:Je me rappelle avoir aperçu une fois un chef Brésilien (je crois) qui faisait pas mal de mimiques marrantes.

Tu parlerais pas de Dudamel, des fois ? Une imposture, ça respire pas, c'est plein de mimiques oui, mais inutiles, plein de petits gestes parasites et dans tout ça, aucune impulsion efficace.

Non, il était bien plus agé, cheveux gris. Après je sais pas ce qu'il vaut.
Et ce n'est peut-être pas un brésilien... Il semblait sourire ou se marrer et l'une de ses mains faisait des petits gestes.

Un ptit vieux rigolard jouant de sa baguette avec des ptits gestes devant la foule, c'est juste un vieux qui se branle devant une école.
C'est donc vague : plusieurs habitants du Nord répondent à cette description.

Vikingix a écrit:

Misère du monde a écrit:

Vikingix a écrit:Je me rappelle avoir aperçu une fois un chef Brésilien (je crois) qui faisait pas mal de mimiques marrantes.

Tu parlerais pas de Dudamel, des fois ? Une imposture, ça respire pas, c'est plein de mimiques oui, mais inutiles, plein de petits gestes parasites et dans tout ça, aucune impulsion efficace.

Non, il était bien plus agé, cheveux gris. Après je sais pas ce qu'il vaut.
Et ce n'est peut-être pas un brésilien... Il semblait sourire ou se marrer et l'une de ses mains faisait des petits gestes.

Il avait quelle tête sinon ? Il dirigeait quoi ? Quel orchestre ? On va le retrouver .

Petite question :
je vais voir Le Trouvere bientôt et je voudrais acheter un cd, quelle version les spécialistes ici présents me conseillent-ils ?

Remundo a écrit:Petite question :
je vais voir Le Trouvere bientôt et je voudrais acheter un cd, quelle version les spécialistes ici présents me conseillent-ils ?

La zingarella, la zingarella, la zingareeeeeeeeella

Je ne sais quel CD te conseiller, je n'en ai qu'un (Karajan et l'orchestra del Teatro alla Scala di Milano).

Clairement, la version historique formidable que tout le monde connaît, c'est celle de Karajan avec Callas. Moins pour Callas (qui commençait à fatiguer) que pour Karajan d'ailleurs, c'est un des plus beaux enregistrements verdiens que je connaisse, du muscle, du théâtre quoi (formidable finale du second acte !). Et un plateau gigantesque, le rêve : Rolando Panerai, Giuseppe Di Stefano, Niccola Zaccaria, ce qui se faisait de mieux à l'époque dans ce répertoire, quoi. L'enregistrement est un des meilleurs mono que je connaisse, de la grande époque EMI, avec l'orchestre et les chœurs de la Scala en plus.

Il y a un paquet d'éditions différentes par contre, c'est un peu la jungle. Pour un premier contact avec l'opéra il me semble utile d'avoir le livret pour suivre l'intrigue en écoutant (les dialogues quoi) : si ça ne presse pas (la réception peut prendre deux semaines ou plus auprès des vendeurs tiers) commande ça sur Marketplace, ça te fera environ 15 € (moins cher que ceci). Ou sinon cette vieille édition (une vieille remasterisation donc, mais le son d'origine est bon donc ça ne devrait pas changer grand chose).

Sinon, si tu n'as pas besoin du livret papier (il se trouve sur internet, après tout), cette réédition est la moins chère (et sur Marketplace c'est carrément cadeau !). Celle-là est plus chère parce qu'il y a un CD-Rom avec le livret (ça m'énerve ça, tout ça pour économiser quelques centimes de papier), et celle-là (reprise du même enregistrement par Naxos puisque c'est dans le domaine public maintenant) se trouve peut-être bien moins cher sur d'autres sites.

Sinon dans les versions intéressantes il y a :
- Mehta avec Leontyne Price, Placido Domingo, Sherrill Milnes, Fiorenza Cossotto (encore un sacré plateau !) (préférable à l'autre version Mehta, avec Pavarotti : pour ce dernier on préférera la version Bonynge, d'après ce que j'en ai entendu)
- la version Erede avec Renata Tabaldi, Mario del Monaco, version irréprochable, vraiment (en plusieurs éditions aussi mais celle-là a l'air l'une des rares disponibles, et en plus avec livret je crois)
- la deuxième version Karajan en studio rivalise avec la première, et puis Leontyne Price est géniale (cette édition est sans livret par contre). En cherchant bien il y a encore d'autres versions Karajan, c'était un des opéras qu'il dirigeait volontiers : l'intérêt musical est surtout à mon sens dans la version avec Callas, pour le reste ce sont surtout les castings toujours exceptionnels qui séduisent.
- enfin la version Serafin, l'un des plus beaux enregistrements, là encore, un panel de stars. J'aime beaucoup.

C'est ce qu'on appelle l'embarras du choix. Pour un opéra qui, de toute façon, n'étant d'un intérêt musical que limité (un des Verdi les plus pompiers, mais ça se laisse regarder hein), est difficile à complètement rater...

Merci beaucoup pour ces conseils avisés ! Il y a effectivement l'embarras du choix. Je me suis finalement tourné vers le premier que tu me conseillais (celle là).

Ce n'est donc pas ton Verdi préféré ?
J'avoue que je ne connais pas. En fait je ne m'y connais pas beaucoup en musique classique mais j'aime aller à l'opéra. Et comme l'offre sur bordeaux n'est pas très large, toutes les saisons (depuis 3-4 ans) j'en choisi un ou deux un peu au hasard et je découvre. L'avantage de ne pas trop s'y connaitre c'est que j'apprécie à chaque fois (dans le sens où je n'ai pas l'oreille pour entendre des défauts que toi tu ne raterais pas). Mais certains me plaisent quand meme plus que d'autres.

Merci encore.

Ben, pour passer une bonne soirée à l'opéra, c'est excellent. Maintenant, Verdi en général, ce n'est pas vraiment d'une complexité et d'une richesse musicale très grandes. En même temps on peut dans une certaine mesure déconnecter ça du plaisir, surtout que dans cet opéra c'est la continuité dramatique qui est excellente.

Les derniers Verdi sont un peu plus profonds (Otello, Falstaff), et peut-être moins clinquants musicalement. Mais si on ne veut pas ça on peut se tourner vers autre chose que Verdi aussi...

Bon, j'ai peut-être déjà parlé de Mravinski, génial despote sans qui la direction d'orchestre ne serait pas ce qu'elle est (tant de ses assistants devenus grands à leur tour : Sanderling, Temirkanov, Jansons), interprète génial des trois dernières de Tchaïkovski, des 5e, 8e, 10e de Chostakovitch...

J'ai récemment découvert ce que j'estime être l'un des plus beaux disques que je connaisse :



Je le recommande vivement à toute personne qui aime le répertoire symphonique, ou même qui n'y connaît rien. Après avoir entendu ça, on ne peut pas dire qu'on n'aime pas la musique classique, ou qu'on n'y comprend rien, ou qu'on ne s'y intéresse pas. C'est d'une perfection absolue, un investissement extraordinaire des musiciens, une précision dingue, une présence sonore bluffante, une vision à la fois noire, violente, glaçante de perfection et de netteté, démonstrative, avec une finesse et des détails que je n'ai jamais entendus ailleurs. Je donnerai très cher pour assister à un concert comme ça dans ma vie, même si ce devait être le dernier (sans un tousseur en plus, c'est vraiment un miracle).

En plus il est pas très cher et c'est un SACD. Mais franchement, un truc comme ça, ça n'a pas de prix, c'est un trésor inestimable.

Merci, et à la prochaine.

J'espère que les amateurs de musique classique regardent les émissions de jean-François Szigel (orthographe ?)
C'est beaucoup de plaisir à chaque fois, et l'impression d'apprendre des choses.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Yrtjq1ASpk4[/youtube]



Avec un petit mix avec le prélude des sonates et partitas de Bach (déjà proposé ici je crois) et le chant grégorien Dies Irae pour signifier l'obsession de la mort (repris par Berlioz, Verdi, and so on).

Je viens de découvrir Ysaye avec Gerrard Poulet, grand violoniste français. Papa poulet était un pote de Debussy, ca aide ...

D'ailleurs, c'est marrant comme Ilya Kaler et Gerrard Poulet ont pu interpréter le même répertoire dans les 90's, peut être la mode de l'époque qui voulait ca ...

Carrefour de l'odéon passe en "prime time" cet été.


Lodéon parle un peu trop, mais cette émission reste un incontournable.

jonaldo a écrit:Lodéon parle un peu trop, mais cette émission reste un incontournable.

J'ai jamais dépassé le stade de la parlote trop longue ... je zappe au bot de quelques secondes de son discours horripilant au possible

Ciao,
LoneCat

Le nez de Chostakovitch .....

La nouvelle que Tchékhov plaçait au-dessus de tout : Le Nez, un des cinq Récits de Petersbourg de Gogol. Sur cette étrange aventure, Chostakovitch compose un opéra extraordinaire, étrange, corrosif, d’une folle inventivité musicale et théâtrale, quête endiablée et vertigineuse.

Le tout rappel du Ionesco, du kafka ou évidemment cyrano de bergerac d'edmond rostand.

mise en scène de W. Kentridge

Metteur en scène donc, un antécédent avec la flûte enchantée de Mozart, mais aussi artiste plasticien de renom (Documenta 97, Biennale de Venise 99), et sera à la Documenta de 2012.
LA PLUS BELLE mise en scène que j'ai jamais vu ! Il joue sur les volumes (à tel point qu'il y a aucun changement de plateau, tout est mobile, amenant l'opéra à ne durer que 1h55), les déplacements (ou chorégraphies), les costumes, la verticalité de la scène, des projections époustouflantes. Tout est innovant, avec une puissance qui jamais ne dénature l'oeuvre, et c'est bien là la prouesse !

sous la direction de Kazushi Ono, je connais pas, et je l'ai pas observé. J'ai cru relever quelques approximations chez les percussionistes (au moins 9), mais vu la complexité rythmique ... J'avoue avoir été davantage subjugué par la mise en scène et le jeu des chanteurs (un plateau russe). Reste que les critiques applaudissent son travail.

Petit à petit, l'opéra de lyon se hisse sur la scène international, et ca fait plaisir car c'est 5 euros la place -pour tous, mais debout ou 10 en moyenne pour les moins de 26 ans- avec 30 mn d'attente contrairement à Bastille ou c'est 3 heures ! D'ailleurs, j'ai raté Tannhauser de Wagner, avec Stefane Degout notament (un presque pote pd comme un phoque) de peu !

Une bien belle soirée !

Comme tous les beaufs du coin, j'ai profité avec des potes de la Folle Journée pour aller voir autre chose que du punk ou de l'électro...

C'était mon premier orchestre symphonique, avec 65 mecs sur scène sur du prokofiev.

Le pianiste au milieu, c'était un dénommé Nicholas Angelitch

Quelques remarques de néophyte:
- c'est drôle de voir les vieux qui se la raconte piquer du nez au bout d'un quart d'heure
- c'est épuisant visuellement, comme dans tout spectacle vivant, on regarde les visages, les mouvements, et il y en a trop à regarder
- un violoniste lèche cul avait l'air de se prendre pour le chef de la bande et était le seul à recevoir les remerciements du chef puis du pianiste
- ils sont marrants d'ailleurs ceux-là à remuer leur archet pour applaudir, on dirait des étudiants sages en AG
- le pianiste avait une démarche d'autiste, bras ballant le long du corps comme pour préserver sa "main forte"
- il filait régulièrement en loge, le temps de se faire applaudir et de revenir 15 secondes plus tard (peut-être pour s'en jeter un petit derrière la cravate, c'était pas l'année russe pour rien )
- ça ne dure pas assez longtemps, 1 heure à peine, ça passe à une vitesse, j'aurais bien scotché dessus pendant le double ou le triple de temps.
- prokofiev, ses envolées, ça fait vachement bande son de films parfois... On ne peut s'empêcher de penser à ça

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=-dW-2UZC40M[/youtube]

jésus t'es naze arrête a écrit:- c'est drôle de voir les vieux qui se la raconte piquer du nez au bout d'un quart d'heure

- un violoniste lèche cul avait l'air de se prendre pour le chef de la bande et était le seul à recevoir les remerciements du chef puis du pianiste

Ca s'apelle un premier violon, et j'en connais PAS UN qui se la pète pas, c'est normal, tu dois marcher sur les autres, c un peu le capitaine de l'équipe des violons, donc clairement, l'effet lèche n'est pas étonnant. Faut les voir dans un orchestre quand un nouveau chef arrive ...

Fcnatao a écrit:

jésus t'es naze arrête a écrit:- c'est drôle de voir les vieux qui se la raconte piquer du nez au bout d'un quart d'heure

- un violoniste lèche cul avait l'air de se prendre pour le chef de la bande et était le seul à recevoir les remerciements du chef puis du pianiste

Ca s'apelle un premier violon, et j'en connais PAS UN qui se la pète pas, c'est normal, tu dois marcher sur les autres, c un peu le capitaine de l'équipe des violons, donc clairement, l'effet lèche n'est pas étonnant. Faut les voir dans un orchestre quand un nouveau chef arrive ...

Je me doutais que c'était codifié... mais alors celui-là, il avait tout. Un sourire de commercial à détrousser une vieille peau, le cheveux blond et bien soigné, la raie sur le coté, l'air parfaitement en adoration devant chaque geste d'Angelitch... Pffff, un paillasson le bonhomme

Samedi concert dans le cadre du festival de Pâques d'Aix.

L'orchestre de la monnaie de Bruxelles dirigé par Ludovic Morlot ( jeune chef avec un parcours impressionnant). au Programme, Olivier Messiaen et Richard Strauss, La suite du Chevalier à la rose. Avec Bertrand Chamayou, au piano.
Très beau concert. 2ème année de ce festival organisé par Renaud Capuçon. Plus de place pour aller écouter Martha Argerich
Découverte d'un instrument particulier, souvent utilisé dans les musiques de film : Les Ondes Martenot. Chez Olivier Messiaen. Ce n'est pas ce que j'ai préféré, mais c'es intéressant de découvrir de nouvelles musiques.
Pour les spécialistes de musique classique et les autres, il y avait une très très jolie violoncelliste.

Calme-toi Gin-Ho, c'est loin les grandes vacances...