Footnantais

Reprise du dernier message :
Merci !

en complément d'information :
https://www.cestlamortdelart.com

Je n'avais vu que des extraits du premier court métrage, que tu avais dû mettre ici.
J'avais bien aimé l'atmosphère (et le fait de reconnaître plusieurs lieux).

C'est chouette ce que Victor fait (enfin, ce que l'équipe fait).
Après, je suis un pourceau inculte en matière de ciné.

Pour ceux qui préfèrent financer le cinéma indépendant en buvant de la bonne bière plutôt que de verser des dons, l'asso C'est La Mort de l'Art aura un stand quai Barbusse durant les rdv de l'Erdre...
Viendez !

L'un n'empêche pas l'autre, j'ai fait les deux.

Il y a des fans ici de Memories of murder ... qu'ils se précipitent sur le docu/making of/hommage actuellement sur OCS. Ca s'appelle Memorie et c'est génial, on capte comment un chef d'œuvre se produit, les infimes détails dans l'écriture du scénario, les improvisations sur le tournage, les choix de montage... Sacrée bande de pirates, ambitieux, prêts à tout pour ne rien trahir de l'idée originale, quitte à faire chier les producteurs pour un rayon de soleil mal orienté . Bong joon ho est un putain de sacré artiste.

L'anecdote de la première prise du premier plan du premier jour de tournage, et tout ce que ça a provoqué au sein de l'équipe

Demuis dimanche, c'est parti pour deux semaines de tournage pour la mort de l'art. Si des volontaires veulent faire figurant, qu'ils se signalent (contact via page Facebook)

Sombre connard. Pire que le cinéma français, il y a les journalistes français spécialisés dans la critique du cinéma (quelle mise en danger, s'asseoir dans les fauteuils de toutes les émissions de critique de cinéma que le PAF compte pour y baver ce qui te passe par la tête, camarade !).

La souffrance et le danger de mort comme catalyseurs de création c'est bien un trope de mec qui respire quant à lui le pognon et le confort et qui aura jamais à se mettre dans la souffrance et le danger de mort pour exercer son métier (en l'occurrence : dire de la merde partout où on lui en donne la possibilité, sans s'être trop fatigué le cerveau à la concevoir, cette merde).

Si le cinéma français est bel et bien malade c'est pas une raison pour se contenter d'analyses aussi paresseuses, pétées, réactionnaires et qui passent complètement à côté de l'entre-soi et de la reproduction des mécanismes de domination à l’œuvre qui ont rendu le cinéma français complètement consanguin.

Je me souviens de lui, à l'époque du cercle (émission présentée par ce connard de Beigbeder). Paresseux, c'est vraiment ce qui ressortait de ses analyses. Ça ne m'avait pas étonné qu'il bosse au figaro. Après, il avait face à lui Begaudeau et Axelle Ropert que je pouvais écouter parler pendant des heures tellement ils suintaient l'amour du cinéma (tous deux ayant aussi touché à la réalisation). Neuhof, c'était le couillon que tout le monde faisait semblant d'écouter. Lui et le type de Télérama récemment chopé par la patrouille metoo il me semble, ça volait rarement plus haut que "moi j'aime ça alors donc..."

Qui est allé voir le dernier Klapisch, j'espère qu'il est meilleur que son dernier navet (histoire de vignerons, je ne me souviens plus du titre).

Comme critique de cinéma, moi j'adore Augustin Trapenard.

Au sujet de Memories of Murder...

Vu Joker hier soir.

Film complexe, je ne sais pas trop quoi en penser. Les médias se sont largement servis du matériau pour vendre ou défendre des points de vus plus ou moins étayés, parfois un peu faciles, ou même hallucinants.

Joaquim Phoenix, qu'on annonce comme le futur lauréat des oscars pour sa prestation, y joue certes de façon excellente, mais il flotte un je ne sais quoi de surjoué dans ses postures, dans son faciès. Une heure de pellicule défile sans qu'on sache qui il joue, si sa prestation est construite de manière à nous laisser nous approcher de ce personnage ambigu, ou s'il plaque une bizarrerie qu'il imagine au sujet du personnage. Reste une deuxième heure où il explose, notamment par des postures physiques magnifiquement filmées, où ses angulations osseuses, sa déconstruction de schémas moteurs habituels le font rentrer dans un moule intrigant, dérangeant, parfois malsain.

La mise en scène est sobre, assez classique d'abord, même si la ville de Gotham y est brillamment imaginée, avec des plans séquences de vide ajoutant une perspective plus profonde à celui vécu par le personnage d'Arthur Fleck.

La photographie est splendide, vraiment. Et la dernière demi-heure du film, jusqu'à ses scènes finales, participent à l'acmé d'un face à face tendu à l'extrême.

Ce n'est pas un film excellent. Ni une prestation exceptionnelle. Cela reste un très grand film.

Ce sont plus les parallèles que l'on peut établir avec les situations contemporaines, dans le traitement des maladies mentales, dans les gouffres se creusant entre les populations, tant en terme de finance que de place dans la société, dans les recours qui restent aux oubliés, aux laissés pour compte d'une société qui oublie trop vite l'Amérique des marges.

Beaucoup ont crié au loup sur ce film parce qu'il "pourrait déchainer des violences latentes". Je n'y croyais que peu, avant de le voir. Mais sur fond d'instabilité, qui sait?

Il fera partie des films que j'ai apprécié depuis la rentrée, et il mérite de soulever des débats, même si ceux ci sont orientés de manière un peu convenue par le réalisateur. Je dirais, pour conclure, que c'est un film un peu fainéant, alors même qu'il se veut ambitieux, à juste titre, parce que moins de manichéisme aurait pu en faire un réel film culte.

Un peu déçu. Il me semblait avoir posté un lien lors de la sortie du teaser, et j'en attendais peut-être un peu trop

Selon mon fils, c’est le meilleur film qu’il a vu de sa vie.

Moi j’ai évidemment aimé Joaquim Phœnix et la critique sociale qui est finalement l’objet principal du film (c’est d’ailleurs très « comics »). Critique très contemporaine bien que le film se passe plusieurs décennies dans le passé. L’histoire qui se répète de Reagan à aujourd’hui... Ça s’est carrément bluffant.

Mais.

C’est extrêmement redondant / répétitif. Et donc lent.

Ensuite, choisir un acteur de 50 piges pour jouer un gars d’environs 25/30 ans, ça donne une sensation bizarre... Même si c’est peut-être volontaire (imbrication passé / présent ci avant évoquée).

Enfin, sur les postures physiques, il y avait plus à faire. En s’inspirant plus d’un Killing Joke dans la façon de se mouvoir.
Peut-être suis-je trop influencé par ce que j’ai toujours lu...

J’ai aimé mais je suis assez mitigé.

canari85 a écrit:Qui est allé voir le dernier Klapisch, j'espère qu'il est meilleur que son dernier navet (histoire de vignerons, je ne me souviens plus du titre).

Comme critique de cinéma, moi j'adore Augustin Trapenard.

J'ai beaucoup aimé. C'est du Klapisch. (de rien pour cette critique ciné assez poussée)

J'ai fini par céder et je suis allé voir Joker.

Bon film, effectivement, avec un Joaquim Phoenix convaincant.
Dans la première partie du film, il m'a beaucoup fait penser au Joker de Nicholson (et presque celui des années 60). Une fois grimé, difficile de ne pas penser à Heath Ledger. Et pourtant, il donne une personnalité particulière, distincte des deux.
On ressent à la fois une empathie et une angoisse face à lui.
Bien joué.

En plus, sa daronne est celle de la famille Fisher.

Le thème de la folie et la critique sociale étaient déjà présents de façon plus ou moins explicite dans l'univers Batman, il me semble. Gotham City, ça a toujours été, il me semble, la ville dégueulasse où une poignée de rupins dirige à distance, dans les beaux quartiers, un peuple miséreux qui vit dans des bas-fonds des plus cradingues.

Par contre :

Y a pas d’histoire officielle sur le Joker.
Les quelques tentatives dans les comics sont meme contradictoires.
De mémoire, c’est le Batman qui pousse le futur Joker dans une cuve de produits chimiques dans Killing Joke.

Vu Doctor Sleep avec le fils et Mme Reilly: très très dispensable
Le fils: Joker c’était tellement mieux.
Ben ouais mais on va pas toujours au cinéma pour voir des bons films.
Sinon on aurait été voir Chambre 212 comme ta mère et moi aurions voulu, mais c’est pas de ton âge, desolé.
Donc on est entré dans la Chambre 237.

Et bien ça paye, la beauferie et la misogynie en 2019. Olivier Neuhoff reçoit le prix Renaudot
Quelques extraits, dans lesquels Huppert en prend plein la gueule, les actrices sont réduites à leur physique "animalier" et le style de l'écriture est assez exténuant.

https://mobile.twitter.com/ericvernay/s ... 7sOnFE21-w

Putain c’est tellement nul (je parle même pas de sa « critique » sur Isabelle Huppert).

La gueule du jury

Je viens de voir « Le traitre », le biopic de Marco Bellochio sur Tommaso Buscetta, le repenti qui a contribué à envoyer plus de 300 mafieux derrière les barreaux. Avec Pierfrancesco Savino, excellent dans le rôle de T.B.

Ça dure 2h30, mais on ne voit pas le temps passer. Entre les scènes de vie de famille en fuite (Brésil, USA) et les scènes au palais de justice de Palerme (avec un juge qui peine à contenir des mafieux en cage, vociférant derrière Buscetta), on est en permanence sous tension. Passionnant.

Toujours sur le petit monde feutré du cinéma, sa misogynie et son absence de remise en question. Là où Neuhoff se vautre dans le "c'était mieux avant" et essentialise les actrices à de jolis bouts de bidoche, Adèle Haenel balance un porc apparemment très bien connu dans le milieu et qui n'a jamais eu de souci à se faire malgré la gravité des faits.
https://www.youtube.com/watch?v=QFRPci2wK2Y&app=desktop

L'enquête très minutieuse de Marine Turchi est disponible sur Mediapart

Vu ya pas longtemps, le prototype du film qui tient sur les épaules d'un acteur. St Vincent, oeuvre construite sur le dos du mythique Bill Murray. Un personnage presque pas écrit, c'est comme ça qu'on s'imagine l'acteur. On imagine le nombre de fois où le réalisateur lui a dit "vazy, fais ce que tu sens" et bim, ça donne des scènes complètement dingues (la scène finale est incroyable, plan fixe et BO rock, et le bill qui glandouille).
Rien de fantastique, sauf lui. Putain quel pied ce doit être de l'avoir au casting

https://www.youtube.com/watch?v=lBXhFlsPBs4

J'avais adoré le premier de Villeneuve, mais vraiment pas déçu par la suite, et, Del Toro .Quel acteur!!!!!

L'affiche + l'accroche = ça fait longtemps que j'ai pas regardé ce genre de truc. Ca me donne pas du tout envie perso.

Niveau originalité ça me rappelle les Fast and Furious 19 : He was not dead (again) et autres Shrek 18 : mariage au ski.

Attention aux apparences. Je sais pas ce que vaut le second, mais les films de Villeneuve sont bien plus ambitieux que les références que tu cites.



Le second n'est plus de Villeneuve mais est resté sur cette ligne d'après ce que j'ai lu dessus.

le 1 : 7.6
le 2 : 7.1 sur imdb avec Sollima comme réalisateur (directeur artistique et réalisateur de Gomora -là on est dans le top des séries)

ça reste plus que correct .

le fast de J Wan est noté 7.2 (bon c'est le seul de bien) et ça reste un super film d'action.

Villeneuve, son blade j'ai rien compris.....

Ce que je veux dire, qu'importe la franchise, c'est le réalisateur qui reste le plus important.

IMDb

Faut arrêter avec ce site...
Dites-vous que sur IMDb, Avengers: Endgame est devant Star Wars, Chihiro, Psycho, Once upon a time in the West, Terminator 2, etc.

Et que The Prestige (que j'aime beaucoup, but still) est devant Apocalypse Now, Alien, Le Dictateur..

Et que Avengers: Infinity War est devant Old Boy, Once upon a time in America, Raging Bull, Citizen Kane...

Et que The Dark Knight Rises (RISES putain, ce film catastrophique) est 68ème, soit 86 places devant There Will be Blood, 89 places devant Blade Runner et 171 places devant Jaws .

Et je n'évoque que les grands films du cinéma vulgarisés auprès du grand public, si on part dans les chefs d'oeuvre méconnus, ça devient encore plus scandaleux. J'ai beaucoup aimé Joker, mais 14e meilleur film, soyons sérieux...

Nan nan, y a rien à tirer de ce site, ni même de n'importe quel site souhaitant noter et classer les films.