Modérateur: FootNantais modo
petit-breton a écrit:Le 4eme mur, de Sorj Chalandon. Plongee dans l'horreur absolue de la guerre civile libanaise, a travers Antigone. Admirable, ca se devore en tremblant. Et ça donne envie de se replonger de nouveau dans l'étude de cette saloperie.
Plus léger, KingKong Theory, de Despentes. Petit essai à sa sauce sur le viol, la prostitution et le porno. Son style de camionneuse est toujours la, mais certains passages sont plus futes que ça n'en a l'air...
john a écrit:Le Japh' a écrit:Stargasm a écrit:Personne n'a lu le dernier David Peace sur Shankly ? (Rouge ou mort).
Ouaip,
Là où 44 jours était une épopée flamboyante où chaque moment clé de la vie de Clough était décrit comme un moment de bravoure, Rouge ou Mort avec son rythme sec et ultra-répétitif (entrainement, causerie, match, entrainement, causerie, match, entrainement, causerie, match...saison après saison) est le récit d'un authentique Working Class Hero, le portrait d'un homme obsédé par son métier, un passionné qui consacra chaque heure de sa vie au football.
La première partie de bouquin est trépidante, Shankly, travailleur acharné aux entrainements, acteur formidable lors des causeries, spectateur impuissant au cours des matchs, bâtit méthodiquement le plus grand club anglais alors que défilent au second plan les légendes du foot britannique (Jock Stein, Matt Busby, Don Revie, Ian St John, Tommy Smith, Kevin Keegan......).
La seconde partie voit l'homme céder la place à la légende alors que Bill Shankly observe de loin son Liverpool Football Club partir sans lui à la conquète de l'Europe.
Au-dela du foot, Peace politise énormément son texte et la mort de Bill Shankly, le dernier Working Class Hero, au tournant des années 80 résonne comme un symbole de la défaite de l'Angleterre prolètaire face au Thatchérisme.
Un grand livre sur un grand homme. On regrettera juste que l'édition française ne reprenne pas la couverture originale (Bill Shankly conduisant les reds lors du Charity Shield de 74, photo prise le même jour que celle de Brian Clough illustrant 44 jours.).
Je viens de le finir.
Un très bon bouquin sur un grand entraineur et un grand homme.
Je ne saurai que le recommander chaudement à tous les amoureux de ce sport.
anas lex a écrit:Il attendait depuis un an que je le lise et... bah, je n'arrive pas à me mettre dedans.
Je sais bien que c'est volontaire, mais le style "Bill entra dans les chiottes. Bill entra dans les chiottes et il pissa. Bill entra dans les chiottes, il pissa et il chia. Puis il sortit des chiottes. Bill sortit des chiottes et dit j'ai pissé et j'ai chié. Bill sortit des chiottes et dit j'ai fait les deux. Il avait fait les deux", c'est pas possible.
Oui, c'est sec, c'est ultrarépétitif, mais ça ne doit pas être pour moi.
Le 21 septembre 2015, Spiral stairs a écrit:Vache !
J'ai suivi vos conseils pour ce bouquin, j'avais lu 1974 et ca m'avait bien plu, mais alors là le procédé stylistique (ultra répétitif disait Japh') m'a totalement laissé sur le bord de la route, pour moi c'est imbitable.
J'ai arrêté le bouquin au bout de 150 pages (on voit que j'ai fait l'effort quand meme)
StanAjax a écrit:Le municipalisme libertaire, de Janet Biehl, mais expliquant les travaux de Murray Bookchin.
Le PKK a officiellement adopté cette ligne politique il y a quelques années.
En trois mots, coloration rouge-verte et démocratie directe à l'échelle municipale, pour que les citoyens puissent contrôler l'action des personnes qu'ils ont déléguées à certaines missions.
(Un peu) réconfortant par les temps qui courent. Y'en a d'autres qui se sont penchés sur les idées de Bookchin ?
Léon T a écrit:Un noyautage social où la démocratie, forcement directe ( y'en a d'autre?) se jouerait au travail à l'image des SCOPs.
passereau a écrit:Relu (25 ou 30 ans après), les ritals. Et bien c'est toujours la même limonade : fou rire, grosse rigolade, de l'émotion... Un superbe moment passé avec Cavanna. C'est en plus je trouve aujourd'hui, un vrai livre d'histoire. Les passages sur les juifs, sur Hitler avec son regard d'enfant sont absolument délicieux et tellement vrai au regard des sentiments (us et coutumes) de l'époque.
C'est un livre dont on ne peut pas faire l'économie je pense, surtout de nos jours, où tout est superficiel, communication, sondage d'opinion, chemise ouverte ou pas, bref complètement artificiel et centré sur de l'accessoire.
Et puis ça permet aussi de se rendre compte que le père Cavanna était un lettré, un intellectuel certes différent, mais un vrai de vrai. Un mec qui avait un coeur énorme, mais pas que... Aussi beaucoup de réflexion et d'intelligence en plus de son goût prononcé pour le déconnage.
Merci mec !![]()
Je vais poursuivre avec les ruskoffs, toujours dans cette optique "livre d'histoire" témoin d'une époque révolue.
sansai a écrit:Gael Faye c'est une perspective intéressante sur le génocide rwandais.... Ma frangine est une grosse fan et m'a traîné à son concert au festoche Mythos à Rennes en avril dernier
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