Footnantais

Reprise du dernier message :
Si vous vous emmerdez en vacances, un bon bouquin pour bien vous faire chier (au sens propre). Excellent et donc un monstrueux succès de librairie



Ciao,
LoneCat

donuts a écrit:

john a écrit:Hey m'sieur donuts !!
On n'en a pas parlé le ouikend dernier (monsieur préférait transpirer sa bière autour d'une table alors que moi johnorais la table elle même en y buvant des canons bon je sais c'est moi qui ai préféré fuire) mais as tu commencé les bouquins de Welsh ? Dans quel ordre ? Tu me feras part de ton sentiment je suis curieux le connaitre.

J'ai fini dans le bateau Mélancolie d'un rocker, vraiment bien je te (vous) le recommande.
C'est vraiment bien senti, l'auteur est doué et emmène son lecteur.

J'ai presque fini Porno et j'avoue que c'est excellent. La narration particulière participe vraiment à donner un putain de rythme à l'histoire, qui finalement n'est pas si rocambolesque que ça... En fait, on se fond bien dans la peau des différents persos hauts en couleurs (Begbie ) et ça nous renvoie à nos petits problèmes quotidiens dont on fait une montagne. C'est vachement bien foutu ! Et ça se lit à une vitesse

Petit aparté, Second Prize, il est dans le film ou pas? Pas moyen de me souvenir de lui

Hep's john !

Une nouvelle qui va t'enchanter :

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Trainspotting-2-Danny-Boyle-confirme-que-ce-sera-son-prochain-film-4253117

Merci

J'avais aperçu je ne sais plus où et je vais y prêter un oeil attentif, malheureusement sans trop d'espoir.
En revanche j'attends impatiemment de nouvelles traductions de Welsh. Même si je bouquine un peu des bouquins en angliche, putain lire du Welsh en VO c'est raide !

Sherpas, fils de l'Everest : vie, mort et business sur le toit du monde:

Résumé:

Une enquête sur les accidents et nombreux décès de sherpas lors de treks sur l'Everest. Illustre les divergences d'intérêts entre ces montagnards locaux risquant leur vie pour bien la gagner, selon les standards népalais, et les étrangers souvent piètres alpinistes mais consommateurs de sensations fortes.

john a écrit:

Le Japh' a écrit:

Stargasm a écrit:Personne n'a lu le dernier David Peace sur Shankly ? (Rouge ou mort).

Ouaip,

Là où 44 jours était une épopée flamboyante où chaque moment clé de la vie de Clough était décrit comme un moment de bravoure, Rouge ou Mort avec son rythme sec et ultra-répétitif (entrainement, causerie, match, entrainement, causerie, match, entrainement, causerie, match...saison après saison) est le récit d'un authentique Working Class Hero, le portrait d'un homme obsédé par son métier, un passionné qui consacra chaque heure de sa vie au football.
La première partie de bouquin est trépidante, Shankly, travailleur acharné aux entrainements, acteur formidable lors des causeries, spectateur impuissant au cours des matchs, bâtit méthodiquement le plus grand club anglais alors que défilent au second plan les légendes du foot britannique (Jock Stein, Matt Busby, Don Revie, Ian St John, Tommy Smith, Kevin Keegan......).
La seconde partie voit l'homme céder la place à la légende alors que Bill Shankly observe de loin son Liverpool Football Club partir sans lui à la conquète de l'Europe.
Au-dela du foot, Peace politise énormément son texte et la mort de Bill Shankly, le dernier Working Class Hero, au tournant des années 80 résonne comme un symbole de la défaite de l'Angleterre prolètaire face au Thatchérisme.
Un grand livre sur un grand homme. On regrettera juste que l'édition française ne reprenne pas la couverture originale (Bill Shankly conduisant les reds lors du Charity Shield de 74, photo prise le même jour que celle de Brian Clough illustrant 44 jours.).

Je viens de le finir.
Un très bon bouquin sur un grand entraineur et un grand homme.
Je ne saurai que le recommander chaudement à tous les amoureux de ce sport.

Vache !
J'ai suivi vos conseils pour ce bouquin, j'avais lu 1974 et ca m'avait bien plu, mais alors là le procédé stylistique (ultra répétitif disait Japh') m'a totalement laissé sur le bord de la route, pour moi c'est imbitable.
J'ai arrêté le bouquin au bout de 150 pages (on voit que j'ai fait l'effort quand meme )

Ouais c'est raide au départ et j'ai également failli lâcher.
En fait c'est bien sûr totalement volontaire, et puis tu vas avancer plus ça va se débloquer après ces, ses débuts laborieux, répétitifs,

Les bibliothèques nantaises déstockent à prix cassés

http://www.20minutes.fr/nantes/1703587- ... rix-casses

James Ellroy : "American dog"

Ilium de Dan Simmons. La guerre de Troie revu â la sauce SF. Qqu connaît ?
Je n'ai pas décroché

Pas lu. Mais j'avais adoré Hypérion.

moi aussi lu hypérion

nemeion a écrit:Ilium de Dan Simmons. La guerre de Troie revu â la sauce SF. Qqu connaît ?
Je n'ai pas décroché

Commencé en Anglais, il y a 10 ans. Trop rude...

Du coup, moins accroché que le cycle d'Hypérion.

Et puis, y'a pas trop Ajax dans l'histoire je crois.

L'avantage, par contre, c'est que c'est plus facile d'avoir les bases en Shakespeare qu'en John Keats.

Quand j'aurais le temps, je m'y remettrai en Français (j'ai les bouquins depuis 9 ans à peu près ).

Lu de Dan Simmons entre temps, Terreur, sur la (tentative) de découverte du Passage du Nord-Ouest par ces ploucs de marins anglais. Bieng' aussi.

De circonstance :



http://www.grasset.fr/les-derniers-jour ... 2246862314

(bouquin sur ma longlist d'ailleurs.)

j'avais énormément apprécié les livres précédents de David Vann, particulièrement Sukkwan Island, prix Médicis non galvaudé amha. Dans une moindre mesure Désolations ou Impurs, mais je garde quand même un œil attentif sur ses productions empruntes d'une noirceur et d'un pessimisme lyrique.

Et dernier livre en date, Aquarium, un poil moins sombre, mais toujours bien écrit. Si vous avez l'occasion, c'est souvent court, mais très très bon.

Il s'inscrit dans cette veine d'auteurs américains géographico-centré (lui sur l'Alaska), chose prégnante là bas, moins présente en France (ce que je regrette: on a pas l'équivalent d'un Ellroy pour LA, d'un James Lee Burke pour la Nouvelle Orléans, parmi tant d'autres), chose très agréable pour l'empathie que cela suscite.

Stargasm m'avait posé la question si j'avais lu le dernier bouquin de Donna Tartt, et que dire à part que c'est une merveille

Décorée du prix Pullitzer, ce roman se dévore tant le destin tragique et merveilleux du gamin est sublimé par l'écriture de Donna Tartt !

Je vous le recommande pour cet hiver. Pour ceux qui ont aimé son 1er chef d'oeuvre, le Maître des Illusions, vous ne serez pas déçu. Les autres, je ne peux que vous inviter à lire les 2

ça l'air pas mal du tout.
En tout cas, moi, je continue l'intégral de Robin Hoob - après l'apprenti assassin qui est excellent, j'ai débuté les aventuriers de la mer qui est encore mieux (je l'aurai jamais cru ).
Je vous conseille vivement ses romans si vous êtes amateur de fantaisy.

"La médiocratie" de Deneault est ressorti en poche récemment (additionné de "Gouvernance" et "politique de l'extrême centre")
Je trouve ses réflexions et la manière dont il arrive à articuler tout ça autour de la philosophie de l'argent, la marchandisation de la culture de l'université avec ses complicités et collusions, brillantes.
(Et c'est une mine de références)





Extrait :
"Être libéral-mais-de-gauche, c’est pratiquer un militantisme de l’exemple : conduire une voiture, mais petite, boire du lait de vache, mais heureuse, se laisser aller à la consommation, mais « équitable », appliquer les théories du management, mais conviviales, vendre agressivement des marchandises, mais nobles, prendre l’avion, mais munis de crédits de carbone, voter pour des partis capitalistes, mais liberals. Le slogan : Si seulement tout le monde faisait comme moi… De la politique, on prend son parti. Ce dernier apparaît sous le jour de l’éthique personnelle. Dégageant son moi de toutes les médiations sociales qui l’étouffent, l’individu en vérité apparaît comme une victoire sur l’histoire. Et ce, bien que l’individualisme ne soit en rien l’œuvre d’individus, mais une construction idéologique rendue possible par un mimétisme de pauvres.

Cette conception de soi, qui n’émane pas de soi et ne va pas de soi, tend à produire un sujet s’essayant forcément à se sauver lui-même en cultivant le narcissisme de la petite différence. Soutenir un orphelinat au loin ou collectionner les théières chinoises sera au centre d’une distinction plus importante que tout. Dans une telle époque, il deviendra de toute façon impérieux de se constituer un moi fort et de combler l’absence de justice sociale par la référence à des communautés fondées sur un dénominateur sociologique jadis émancipateur : le « genre », la couleur, la religion, l’orientation sexuelle… C’est à partir de ces critères croisés que le sujet tissera sa singularité dans un maillage unique."

Un classique :




Quand je lis "l'idiot" (cf la banderole), je pense à ce roman et au perso de L.N. Mychkine.
L'antithèse de Kita en tous points, citation en sus "la beauté sauvera le monde" là où citrouille ne songerait qu'à lui donner un prix...

Pendant que j'y suis :

J'ai le plus grand respect pour "À la nantaise", ce qu'elle essaie d'imprimer comme mouvement, ses intentions, etc...
Mais je suis désolé de jouer les casses-couilles, la lecture du "manifeste" m'a consterné. Je ne veux vexer personne, pourtant il n'y avait pas moyen de faire un effort pour une action qui devient la vitrine des idées de l'asso?
Sociétale, gouvernance : vaseux, émollient.
Le projet porté ne relève en rien de la "gouvernance", sème hérité d'un discours économique dans lequel on se noie, excluant la politique pour une gestion par et pour les chiffres, une administration auto-pilotée ou une gestion conforme aux modèles auxquels il faut s'assortir.
(Je renvoie à mon précédent poste, Deneault démolit tout ce qui se rapporte à ce terme et je lui emprunte mon argument)

C'est comme l'injonction au raisonnable dont on nous bassine la justesse, les dangers de vouloir remettre en question les conneries dont on nous abreuve et dont les plus diligents se font les agents de promotion sans penser, les œillères aidant, qu'il œuvrent contre leurs intérêts (Kita, en ce qui concerne le foot est exemplaire d'aveuglement à ce sujet).
Putain de quelle pensée philosophique se réclame cette raison du "raisonnable", qui confine pour l'intelligence à une alimentation trop pauvre en fibre ?...

(Hum, j'suis pas convaincu que mes conneries méritent d'être étalées par ici, mébon...)

Edit : Je me suis un peu laissé aller dans l'emballement avec le "consterné" par trop fort. Le manifeste en question est bien reçu pour ce que j'ai comme retours et ça reste l'important...

Merci donuts pour ton message. Je vais suivre tes conseils et le lire prochainement alors.

La fin de l'homme rouge. J'étais passé à côté à sa sortie, une vraie merveille. Pour 12€, plus de 600 pages sur la chute de l'URSS vue et perçue de l'intérieur. L'infiniment petit, à hauteur d'individu, de famille, de voisinage, qui progressivement cherche à dresser un portrait forcément nuancé d'une période historique qui est très difficile à comprendre, à enseigner, à concevoir.

Ça pousse à relire et fouiller cette période si confuse, derrière l'image de libération populaire, de choix par défaut, des chars envoyés pour tirer sur le parlement, des oligarques qui ont trop bien appris l'école de Chicago. ..

De toute façon, stevlana alexievitch, tu peux t'y vautrer sans vergogne et ce bouquin ne déroge pas à la règle. C'est hyper touchant comme bouquin, comme tous les autres. Avec quand même pour moi une préférence et une émotion particulière pour la supplication.

Le 4eme mur, de Sorj Chalandon. Plongee dans l'horreur absolue de la guerre civile libanaise, a travers Antigone. Admirable, ca se devore en tremblant. Et ça donne envie de se replonger de nouveau dans l'étude de cette saloperie.

Plus léger, KingKong Theory, de Despentes. Petit essai à sa sauce sur le viol, la prostitution et le porno. Son style de camionneuse est toujours la, mais certains passages sont plus futes que ça n'en a l'air...

Le 4eme mur, de Sorj Chalandon.

J'ai bien aimé aussi, même si je l'ai trouvé un peu trop dans le pathos notamment sur la fin. De lui, j'ai encore plus aimé et donc adoré "mon traitre" et "retour à Killybegs" sur l'Irlande du nord et tout ce que ça implique.

Le gars écrit aussi des articles dans le canard enchainé (en général sur des programmes TV ou des spectacles) et c'est très souvent très intéressant aussi. Un tout bon ce Chalandon.