Le marché de l'immobilier à Nantes : état des lieux
Publié le 23/10/2012 - Emilie VARIN
Nantes est une métropole attractive. Depuis cinq ans, les nouveaux Nantais sont plus de 80 000 à s'être installés. Selon l'INSEE,Nantes Métropole pourrait gagner plus de 100 000 habitants d'ici 2030. D'où un marché immobilier "tendu" et... "attentiste". Le marché nantais de l'immobilier a été porté par une forte hausse pendant plusieurs années. La crise financière de 2009 avait fait chuter les prix sur le marché, avec une baisse mesurée de 5 % en moyenne, allant jusqu'à 30 % pour des biens excentrés. Depuis, le marché s'est stabilisé. Les biens continuent de se vendre correctement, pour peu qu'ils soient dans les prix du marché. Les délais de vente ont tendance malgré tout à s'allonger. Même si les candidats à l'achat primo-accédants sont moins nombreux depuis l'été.
Un marché tendu, des acheteurs attentistes"Le marché nantais reste tendu, explique Joan Saint-André d'AJP immobilier pour le "Nord Loire", certains propriétaires sont restés calés sur les prix de vente des années de forte hausse." Or aujourd'hui, les acquéreurs, malgré des taux attrayants, ont des contraintes budgétaires fortes.
Aujourd'hui, les candidats à l'achat sont ceux déjà propriétaires, depuis au moins quatre ans et qui, de ce fait, réalisent une plus-value. Leur apport leur permet d'accéder à des taux d'emprunts assez bas. En revanche, les primo-accédants ont davantage de difficultés : "Les banques demandent souvent un apport allant jusqu'à 20 % de la valeur du bien, rendant parfois impossible l'accès à la propriété" souligne Joan Saint-André. Sébastien Merlet d'AJP immobilier pour le secteur Sud Loire confirme "Les primo-accédants se tournent vers les appartements quand ils le peuvent, car les conditions d'obtention de prêt se sont durcies".
Les biens les plus transactés restent les T3, qui sont vendus régulièrement dans des délais d'un mois. Les maisons se vendent à une clientèle disposant d'un budget assez élevé (400 000 €). Autour de 250 000 €, les acheteurs se tournent vers l'achat d'un appartement. En deuxième couronne, le marché est très actif avec notamment la vente de terrains et la construction neuve, à la différence du coeur de l'agglomération où les professionnels ressentent une certaine frilosité.
Un marché actif pour la locationConcernant la location, le marché reste également tendu. En raison de la rareté des primo-accédants, les ménages ont une demande forte sur des T3. Les studios ont subi une forte hausse et il est difficile de trouver ces produits en coeur de ville à moins de 400 euros. "Mais globalement, les prix stagnent, précise Hervé Collas du service location du cabinet Thierry Immobilier, voire pour les logements des années 60 des loyers plutôt à la baisse, avec des travaux préconisés auprès des propriétaires". Ce que confirme Sébastien Merlet, d'AJP immobilier : " Le marché est porté par les programmes neufs, ce qui rend l'offre plus qualitative et génère une baisse des loyers, notamment pour les biens anciens". Les maisons en ville restent un bien relativement rare, mais la demande n'est pas très forte.
Il est à noter que le prix moyen de location au mètre carré reste cependant à Nantes parmi les mieux placés dans le comparatif des métropoles françaises.
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