Modérateur: FootNantais modo
anas lex a écrit:Après, c'est quelque chose de très subjectif.
Et ce ne sont pas forcément des bourgeois ou des personnes qui souhaitent avoir un important patrimoine.
jupiter a écrit:D'ailleurs mes parents sont locataires depuis très longtemps. Bin c'est simple, le jour où ils meurent, Paris Habitat récupère l'appart et le reset comme tous les autres. Avec tous mes souvenirs et 24 ans de ma vie passée la-bas (+ les années suivantes même si je n'y ai pas habité). Le truc qui te fait doublement mal quoi. C'est comme si après la mort des parents, on allait t'enlever tes souvenirs, tes sentiments et finalement te reprendre ta famille une seconde fois.
petit-breton a écrit:anas lex a écrit:Après, c'est quelque chose de très subjectif.
Et ce ne sont pas forcément des bourgeois ou des personnes qui souhaitent avoir un important patrimoine.
J'ai bien pris mes précautions pour expliquer justement mon point de vue subjectif.
Et justement, je pense que cet attachement "sentimental" d'un bien matériel est plus le fait de personnes n'ayant pas de gros moyens économiques.jupiter a écrit:D'ailleurs mes parents sont locataires depuis très longtemps. Bin c'est simple, le jour où ils meurent, Paris Habitat récupère l'appart et le reset comme tous les autres. Avec tous mes souvenirs et 24 ans de ma vie passée la-bas (+ les années suivantes même si je n'y ai pas habité). Le truc qui te fait doublement mal quoi. C'est comme si après la mort des parents, on allait t'enlever tes souvenirs, tes sentiments et finalement te reprendre ta famille une seconde fois.
"tous tes souvenirs " partiraient avec le lieu ?
Tu n'as pas d'autres souvenirs ? Je veux dire, dans ta tête, sur des photos, sur des lettres, par des personnes que tu as connu et fréquenté dans ce lieu ? Pas de souvenir d'avoir fait le mur, de l'endroit où tu planquais ce que tu avais à planquer ? J'imagine que ces souvenirs partent plus rapidement sans le lieu, mais surtout sans le faire vivre, en reparler...:
StanAjax a écrit:Kbes a écrit:En assez radical, mais beaucoup moins "révolutionnaire", il y aurait plein d'outils à mettre en place pour améliorer grandement la situation du logement en France et faire baisser les prix, sauf que ton voisin est contre.
Bref, si tu as d'autres idées qui te paraissent plus pertinentes, n'hésite pas à les exposer !
Ockham a écrit:Quatre murs, C'est ce qui permet aux gens d'oublier qu'ils finiront entre quatre planches.
Ignatius Reilly a écrit::gloups
Vous oubliez qu'en supprimant l'héritage, vous renforcez les donations
petit-breton a écrit:Investir dans la pierre, à mes yeux, c'est vraiment le niveau 0 de l'utilisation de l'argent.
jupiter a écrit:si justement mes parents étaient propriétaires et me laissaient leur maison (dans mon cas ca aurait pu être un appartement) il y a de fortes chances que je le garde un moment.
Ockham a écrit:Quatre murs, C'est ce qui permet aux gens d'oublier qu'ils finiront entre quatre planches.
Kbes a écrit:Mise sous tutelle par l'Etat des collectivités sur la mobilisation du foncier, la planification urbaine et le contrôle des permis de construire, durcissement de la réglementation vis à vis des recours des tiers, concertation - notamment locale - à affaiblir, augmentation des aides à la pierre, encadrement des loyers généralisé (en faisant quand même un peu gaffe que les investisseurs se tirent pas tous)...
Voilà, c'est bien trash, bien anti-démocratique, potentiellement explosif (les équipements suivent difficilement), et d'ailleurs, j'y adhère absolument pas parce que je suis assez pessimiste sur la capacité du Français attaché à ses valeurs d'individualisme (sans que soit forcément péjoratif) à reconnaître l'importance d'un intérêt général à l'échelle de son quartier, mais ça a le mérite de s'attaquer au vrai fond du mal logement actuel, pas la propriété privée ou les banques, mais le comblement de l'écart énorme entre l'offre de logements et la demande. Et ça ne coûte qu'une augmentation des moyens financiers et un gros renforcement de quelques établissements publics, contre ta solution de transition hybride sur 50 ans passant par la création d'un appareil bureaucratique actuellement inexistant, qu'il soit ou non à ramifications locales, qui devra gérer à terme 30 millions de résidences.
StanAjax a écrit:Tu le garderais pour l'habiter en libérant ton logement actuel ou pour y faire une visite le week-end de temps en temps ? C'est ça la question.
jupiter a écrit:Ta question sort complètement mon explication précédente de son contexte. C'est pas tant ça la question pour moi.
Demain, tes parents meurent. Normalement c'est déjà assez dur. Donc on va ensuite te dire "bah écoute mon gars, tes vieux sont crevés, maintenant l'habitation dans laquelle tu as vecu 20 ans, tu l'évacues maintenant et tu laisses la place à un autre. Ton deuil on s'en branle, tes racines aussi".
Tu trouves pas ça violent ?
Avec ce genre de chose on déshumanise complètement la société. On t'enlève tes émotions, tes sentiments, etc. Tu deviens un pion.
Je constate sur le sujet qu'on a des visions assez contradictoires sur ce point qui doivent trouver leurs sources dans la jeunesse et l'éducation de chacun, donc je pense qu'on finira pas d'accord la-dessus de toute façon.
StanAjax a écrit:Donc, globalement, tu gardes ta confiance dans le système de représentation par des politiques professionnels actuels, en espérant qu'au sommet arrivent des gens avec suffisamment de courage pour mettre au pas les élus issus des zones les plus favorisées de la ségrégation spatiale ?
Et c'est moi qui suis candide.
Sérieusement, c'est souvent plus simple de repartir à neuf que de rafistoler. Et en l'occurrence, c'est toute la Vème République qu'il faut évacuer au plus vite.
sansai a écrit:Tant mieux, ça veut dire que tu te protèges mieux que moi de ce que la France compte d'éditocrates en goguette.
Les grandes gueules de RMC ont parlé "d'antisémitisme couscous" (superbe).
Ivan Rioufol, éditorialiste du Figaro, a pondu ça :
J'en ai vu passer d'autres mais j'ai la flemme de retrouver les citations précises et leurs auteurs.
Mais c'est pas étonnant, hein, entre Finkie et BHL qui passent leur temps à voir de l'antisémitisme partout (BHL, superbe, récemment, qui a énoncé le poids évident de l'antisémitisme envers Fabius dans l'affaire du sang contaminé et envers DSK dans ses histoires de viol), c'est devenu un argument tout trouvé qu'on peut manier à la légère.
Le zozo, directeur de la rédaction d’un quotidien réputé de gauche mais qui dénigre systématiquement dans sa feuille devenue de chou, tout ce qui n’est pas de droite, a pris la défense de son acacadémicien préféré, Alain Finkielkraut, qui, d’après lui, aurait été maltraité, par “quelques dizaines de béotiens excités“, l’autre soir, lors de son passage place de la République.
Ce philosophe de mes deux s’attendait-il à une ovation ou à une vague d’applaudissements de la part des courageux citoyens qui passent leurs nuits debout pour ne plus vouloir justement être décervelés par des mectons de son genre : BHL, Macron, Valls, Gattaz et consorts… ?
Faudrait quand même pas prendre les enfants du bon Dieu pour des connards sauvages !
Encore heureux qu’il n’ait pas reçu des œufs pourris sur le coin de sa sale gueule ni quelques bons coups de lattes dans l’oignon, bien mérités selon moi.
Or, il n’y eut ni bousculades, ni crachats ! Il fut très poliment raccompagné par un service d’ordre improvisé très attentif à ce qu’il n’y ait aucun débordement pouvant nuire à la réputation non-violente bien établie de “Nuit debout“.
C’est ce fanfaron réactionnaire, qui était là déjà depuis près d’une heure discutant peinardement avec sa femme (on a des photos !), qui s’est montré le plus arrogant et le plus grossier quand on lui demanda gentiment, une fois repéré, de quitter les lieux pour éviter toute provocation éventuelle.
La plupart des médias ont dégueulassement enfourché la version Libé présentant ce Tartuffe comme maltraité et injurié par des irresponsables qu’ils baptisèrent aussi “béotiens“ pour avoir l’air autant cultivés que l’imbécile-en-chef de “Libé“ qui aurait aussi bien pu signer, pour l’occasion, son édito, “Panurge“, vu la conduite lamentable de tous ses confrères.
Banzaï et vive “Nuit debout“ !
Kbes a écrit:J'ai plutôt tendance à penser que le moyen d'arriver à un nouveau système est au moins aussi important que le système lui-même. Donc oui, je considère que les solutions que je donne seront plus simples, moins coûteuses - financièrement et politiquement - et moins risquées à mettre en place, qu'un retournement complet de la problématique. Sans pour autant qu'elles soient aisées à mettre en place, et avec plein de biais parce que considérer que la densification et le productivisme en termes de logement ne serait que bénéfique pour le cadre de vie des gens est bien illusoire. Mais c'est un autre sujet.
Et pour conclure sur la propriété privée, je ne la sacralise pas forcément, je n'ai vraiment rien contre l'expropriation au sens large pour motif d'intérêt général, mais elle doit donner lieu à une juste indemnisation.
StanAjax a écrit:En bref, ce n'est pas au créancier ou au vendeur d'imposer ses tarifs suivant une logique d'optimisation des bénéfices, mais bien de fixer un juste prix social et environnemental.
Et là, clairement, les prix des denrées alimentaires, des produits manufacturés et des transports vont exploser.
Du coup, j'ai un peu de mal à voir ce que pourrait être une "juste indemnisation" dans ce contexte. Pour moi, la juste indemnisation, c'est d'avoir une société qui permette à tous d'avoir toit, nourriture, éducation et soins garantis. Les rentiers (rente foncière ou purement financière), ils peuvent se la carrer où je pense leur "indemnisation" et commencer à se chercher un rôle utile à la société.
StanAjax a écrit:Je ne suis pas pour la densification et le productivisme, hein. Les tours et le bitume à perte de vue, ça ne me fait pas rêver non plus.
D'ailleurs, pour qu'une gestion locale marche, il faut éviter les concentrations d'individus comme c'est le cas actuellement. C'est pareil, on ne reviendra pas sur l'exode rural et le casse des services publics de proximité d'un coup de baguette magique, mais c'est pourtant ce qui serait le plus vivable, d'un point de vue social et environnemental. L'industrialisation forcenée s'est faite sans penser à la finitude des ressources et à son impact sur l'environnement. Il est temps d'utiliser les progrès réalisés pendant cette période pour avoir une gestion plus raisonnée de notre environnement. Retourner vers une autonomie du local et user avec plus de parcimonie des moyens de communication physiques.
Kbes a écrit:Rassurez-vous stan et petit-breton, le patrimoine de 95 % d'entre-eux (bon là, j'avoue, c'est au doigt mouillé) s'évaporera dans la "nature" que ce soit par la succession en plusieurs parts d'ayant-droits, par la légitime taxation, ou pour financer la maison de retraite de mémé.
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