Modérateur: FootNantais modo
sansai a écrit:CdR a écrit:@Sansai:
Il faudra certainement trouver comment on peut créer une société "communiste", qui resterait démocratique, c'est à dire avec un système d’élection ou de référendum et la possibilité de sortir de ce système, soit individuellement, soit collectivement.
ça n'a jamais été le cas nul part. Généralement, ces régimes empêchent leur citoyens de sortir et ne donnent pas l'opportunité aux peuples de choisir une autre voie.
On pourrait facilement qualifier nos sociétés libérales en de mêmes termes, hein. There is no alternative, c'est pas du Trotsky.
StanAjax a écrit:En l'occurrence, il existe une architecture soviétique qui mérite un petit peu plus de considération que ça.
On peut comparer La Grande Motte, Marbella et Rimini sinon...
StanAjax a écrit:Une indemnisation pour quoi, pour qui ?
Les banques ?
Un certain Abraham Lincoln avait une très bonne idée de ce qu'il fallait faire quand les banques faisaient du chantage.
Encore une fois, rien de révolutionnaire, ça a déjà été fait...
sansai a écrit:Vikingix a écrit:Ca dépend, dans quelles conditions il s'est fait jeter ?
Rien, il est venu, il lui a été fermement proposé de repartir. C'est Finkielkraut, quoi. L'un des avatars les plus consternants de l'oligarchie actuelle. Bien sûr qu'il s'attendait à se faire jeter en y allant (ou alors il est encore plus perché qu'il n'y paraît), et alors ? Il a rien à foutre dans un mouvement populaire qui veut mettre l'oligarchie à bas.
La prochaine étape c'est quoi, Finkielkraut qui va en banlieue vérifier si tous ses propos sur les musulmans y sont bien reçus, et tout le monde qui pleurniche ensuite qu'il n'y ait pas été bien accueilli de façon "démocratique" ?
petit-breton a écrit:...
superman a écrit:Sinon l' urgence c' est de loger les 150 000 sdf en France
StanAjax a écrit:Oui, et ? Ils continueront de vivre dans leur logement s'il leur convient et qu'on ne trouve pas mieux.
Par contre, pas d'héritage.
Qui ne sert de toute façon plus à rien vu que les petits enfants sont déjà parents et actifs depuis un moment quand tout se passe bien niveau santé.
Et si, justement, ils galèrent pour avoir un logement convenable, ça devrait un petit peu les aider, non ?
A quoi, à qui servent ces mouvements colossaux d'argent ?
Outre les banques, tout ça profite d'abord et avant tout à une génération qui est à la retraite ou devrait y être !
StanAjax a écrit:Sur les conditions de mobilité, notamment. L'objectif n'a jamais été de faire déménager tout le monde tout le temps. S'ancrer dans un territoire et y construire sa vie, c'est justement le but. La mobilité, c'est justement la rupture des liens humains et donc de la solidarité. Et ça commence par l'éloignement domicile-travail non souhaité.
Sur la gestion aussi. S'il y a un bien un truc pour lequel je plaide, c'est pour une gestion locale qui permette un contrôle facile par la population. Forcément, on n'évitera pas les mobilités à l'échelle nationale (ou plus) et une coordination sera nécessaire, mais, encore une fois, ça ne doit pas être le cas "typique" !
En l'occurrence, ça marche assez bien aujourd'hui pour les CAF. J'imagine que tu as entendu parler des quelques fraudeurs qui avaient des "comptes" dans plusieurs CAF. Le corollaire, c'est aussi que quand une personne change de département, ses prestations sociales suivent plutôt bien, en règle générale.
StanAjax a écrit:Et si les propriétaires qui vivent de leur rente sont effectivement un problème (en premier lieu les très gros, ceux qui ne sont plus des individus identifiables...), les premiers rentiers de l'histoire, ce sont les banques, qui, peu ou prou, doublent le montant de l'achat par le mécanisme des intérêts (et sont d'ailleurs assez souvent ces mêmes très gros propriétaires fonciers...).
Comment veux-tu lutter pour ton émancipation avec un fil à la patte à 6 chiffres ?
StanAjax a écrit:Franchement, j'ai du mal à percevoir le blocage, à moins de ne pas faire confiance à la collectivité pour gérer un parc immobilier mais dans ce cas, j'imagine que tes enfants ne vont pas à l'école, que tu refuses la Sécu', que tu n'utilises pas la poste, les routes, le chemin de fer, les lignes téléphoniques, l'eau du robinet...
StanAjax a écrit:- Ses enfants n'héritent pas mais, dès qu'ils quittent le domicile familial, ils bénéficient du même droit, sans cotisation s'ils n'ont pas de revenus (idem pour le financement des études...).
jupiter a écrit:Juste un bémol la-dessus selon moi. En dehors de l'aspect financier, je trouve que ce point est sentimentalement très lourd.
Tu grandis dans la maison/appartement de tes parents. Tu peux y passer facile 20 ans, voire plus. Tu as toute ta vie la-bas. Et le jour où tes parents meurent, on t'enlève ça. C'est quand même hyper violent. On te supprime directement tes racines.
Je pense pas que cela soit une bonne chose.
Kbes a écrit:Ça, c'est sur papier. Dans les faits, le parc de logements est tellement hétérogène, voire clivé (être à 300 m ou à 3 km d'une gare de banlieue, dans la même ville, ça change énormément) qu'il y aura quelques secteurs, résidences ou pavillons qui seront très demandés, d'autres complètement rejetés. Sur quel critère, on mettra untel ou untel si tout le monde devient locataire in fine. Encore une fois, ce sont déjà des phénomènes que l'on voit déjà dans des parcours "logement sociaux" qui me semblent coller le plus à ton modèle d'abandon de la propriété privée, et qui sont pourtant bien plus homogènes qu'un parc classique : frustration, jalousie, et pire, incompréhension.
Pour continuer là-dessus d'ailleurs, on y voit aussi que quand les attributions sont gérées localement, c'est le règne du clientélisme. Je vois pas comment tu peux concilier centralisation et décentralisation (même pas déconcentration de ce que j'en lis) dans ton modèle. La CAF, ce sont des prestations très encadrées par la loi, pas l'attribution de logements qui doit gérer un nombre important de critères subjectifs.
Kbes a écrit:Tu peux t'attaquer politiquement aux sur-bénéfices réalisés par les banques sur notre dos, sans forcément en forcément en rejeter le principe. Et si elles ne peuvent plus faire de prêts immobiliers, les banques trouveront autre chose, il y a plein de raisons pour prêter de l'argent à un peuple qui souhaite consommer, et probablement à des taux plus importants. Sans doute même, que ce seront ces mêmes banques qui prêteront à l'Etat pour que celui-ci - ou son prestataire - construise ou rénove, le comble.
Kbes a écrit:C'est une usine à gaz à cette échelle, les pesanteurs de la centralisation avec le clientèlisme des structures sociales, je vois que ça dans ton modèle. Et surtout tu remets en cause un modèle foncier qui s'est structuré depuis la sédentarisation (contrairement à la sécu qui ne partait pas de grand chose). En assez radical, mais beaucoup moins "révolutionnaire", il y aurait plein d'outils à mettre en place pour améliorer grandement la situation du logement en France et faire baisser les prix, sauf que ton voisin est contre.
jupiter a écrit:StanAjax a écrit:- Ses enfants n'héritent pas mais, dès qu'ils quittent le domicile familial, ils bénéficient du même droit, sans cotisation s'ils n'ont pas de revenus (idem pour le financement des études...).
Juste un bémol la-dessus selon moi. En dehors de l'aspect financier, je trouve que ce point est sentimentalement très lourd.
Tu grandis dans la maison/appartement de tes parents. Tu peux y passer facile 20 ans, voire plus. Tu as toute ta vie la-bas. Et le jour où tes parents meurent, on t'enlève ça. C'est quand même hyper violent. On te supprime directement tes racines.
Je pense pas que cela soit une bonne chose.
petit-breton a écrit:Tes racines carrément ???
Je dois être anormal mais je n'ai jamais eu le moindre attachement à un appartement/maison, même ceux où j'ai grandi.
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)