Orvez citizen a écrit:Parce que pour le logement, c'est vraiment si facile/binaire que ça ?
Logement en fonction de la taille de la famille, ok, mais l'autre critère important c'est la localisation.
Certains préfèreront habiter au calme à la campagne ,quitte à beaucoup rouler, d'autres voudront habiter en centre ville pour fonctionner en vélo ou à pied, certains préfèreront appartement/maison/péniche... Certains refuseront le sud-loire
Certains logements n'intéresseront personne, même des familles démunies.
Certains sont de toute façon condamnés à demeurer vides car les bassins d'emploi ont migré, etc.
C'est faisable. Même en prenant en compte tout un tas de desiderata, ça reste relativement simple à programmer. Quand tu vois les logiciels de prévisions climatiques...
Et ouais, y'a pas grand-monde qui voudra aller habiter dans des tours. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain, l'optimisation de la répartition des habitants. Ça laisse du temps pour construire/rénover là où il y a besoin...
Enfin, on parle d'un truc qui n'a aucune chance d'aboutir en France prochainement.
Parce que ça existait en URSS. Mais l'absence de contrôle populaire a flingué le système, en créant des pénuries. Un système égalitaire est encore plus fragile à la corruption...
Pauvreté et économie de pénurie en Union Soviétique : une relecture à partir de l’approche par les capabilités, Alexandre BERTIN, Matthieu CLEMENT, Cahiers du GREThA n° 2007 – 16 a écrit:La politique du logement soviétique s’articulait autour de trois grands principes : (i) une distribution centralisée de toutes les ressources et une planification des constructions de logements ; (ii) un monopole de l’Etat sur le secteur du bâtiment et sur les services de maintenance dans le cadre du Gosstroï, le Comité d’Etat pour la Construction ; (iii) des loyers placés sous le contrôle des autorités et maintenus à un faible niveau. Au total, près de 80 % du parc de logements urbains appartenait à l’Etat, aux municipalités ou aux entreprises publiques (Matthews, 1986). Dans les villes, les logements étaient attribués en fonction de quotas par les administrations, les entreprises publiques et les municipalités contre un loyer très faible. Le prix du m² s’établissait ainsi entre 3 et 5 kopecks (soit environ trois roubles par mois pour un grand appartement) et les prix fixés en 1934 n’ont pas vraiment évolué jusqu’à l’effondrement de l’URSS.
Orvez citizen a écrit:Ok, mais il faut préalablement contrôler/plafonner/imposer le prix des médicaments et les honoraires des médecins..
Of course. Comme dit par Naoned, c'est tout un secteur qui est convertible au salariat.
Lone Cat a écrit:Sinon pour la sécu qui définit la frontière entre soin vital et soin de confort ? Opération oculaire ou lunettes ? L'orthodontie est-elle esthétique donc de confort ou médicale donc vitale ? Ensuite tu peux étudier la question des cures: utiles ou inutiles ? Les traitements dits alternatifs, avec en premier lieu les placebo de Boiron. Qui choisit le médecin traitant ? Peut-on faire une contre visite si on n'a pas confiance dans son médecin ? Qui choisit le lieu d'une intervention médicale lourde ? Vaccination obligatoire ou interdite ou au choix ?
Parce que ces questions n'existent pas dans notre système actuel sécu. + mutuelle (à peu près) obligatoire ?
Lone Cat a écrit:Pour les logements, c'est folklo aussi: donc il faudrait déménager à chaque naissance, puis à chaque enfants qui se barre du foyer. Et pour les familles recomposées ça risque d'être coton
Ben non, pas plus qu'aujourd'hui. On peut faire des travaux, on peut avoir un logement trop grand et souhaiter le conserver. Mais on peut aussi changer plus facilement. L'idée, c'est surtout de se passer des banques et de l'inutile crédit sur 20 ans qui fait tant redouter le chômage et musèle les revendications.
Encore une fois, il n'est pas question de tout révolutionner, juste de dé-marchandiser les pans les plus critiques de l'économie pour la société. Mouvement très bien engagé en 1945 en France, et poussé encore plus loin en URSS, mais dans un pays plus exsangue...
Vikingix a écrit:Ca c'est justement ce que les employeurs cherchent à te faire croire.
"Tu es interchangeable, des comme toi j'en trouve sans problèmes, tiens t'as vu cette pile, ce sont les CV de ceux qui peuvent te remplacer. Alors fais pas chier et accepte nos conditions".
Sauf que, dans la réalité, remplacer un élément solide et sérieux, quelque soit son niveau de qualification, c'est loin d'être si simple. Surtout dans les PME. Un seul absent mal remplacé peut déstabiliser certaines entreprises. Et pas forcément le plus qualifié.
La perte de qualité du travail, c'est potentiellement une perte de client, donc d'argent.
Ah, mais je suis globalement plutôt d'accord avec toi. Sauf que ce n'est pas ce que toi ou moi croyons qui compte, mais ce que l'employeur croit ! Et aujourd'hui, tous autant rivés sur leur comptabilité qu'ils sont, ils pensent d'abord à "maîtriser les coûts" et n'ont pas cette vision à long terme. Même dans les PME. En gros, c'est "ce qui est pris n'est plus à prendre, si on perd des compétences, on en développera d'autres avec des jeunes, moins chers, qui permettront de baisser les prix et d'attirer de nouveaux clients". La course à la compétitivité, l'éloge de la mobilité. Tout ça ne plaide pas dans le sens de la protection des compétences et des gens qualifiés...
Tu connais beaucoup de patrons qui ont "refusé" une démission ?