Papier d’avant-match signé P-H Ouggourni dans O-F.
Lusinga-Walongwa, les grands frères de la N2. Avec Nassim Badri, vous êtes les plus âgés du groupe N2. Vous considérez-vous comme les grands frères ?Aristote Lusinga : Oui, on peut se considérer comme tels. En tout cas, c'est ce que j'essaye de transmettre. Ça me fait plaisir. Ce sera encore plus le cas si un ou deux joueurs du groupe arrivent à basculer avec les pros et à performer avec eux, à l'image d'Abdoulaye Touré ou Valentin Rongier. On essaye de donner des conseils sur les choses à ne pas faire. À leur âge, on ne maîtrisait pas forcément ça.
Anthony Walongwa : Quand j'étais plus petit, je regardais déjà la génération d'Aris'. C'était des exemples pour nous. Maintenant, c'est nous que les gars viennent voir quand ça ne va pas. C'est la première fois, avec la réserve, qu'on a un groupe qui n'a pas trop bougé. Le coach nous fait confiance. Quand il veut transmettre des messages, il passe par nous. On est content quand on voit des joueurs comme Imran (Louza) monter avec les pros car on se dit que nos petits conseils les ont peut-être aidés.
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Aristote était-il un modèle pour vous étant plus jeune ?A.W. : Il vient du même quartier que moi, on joue au même poste, donc, forcément, c'était un exemple à suivre. Les gens ne connaissent pas tous son histoire. Aujourd'hui, quand on le voit, on se demande comment ça se fait qu'il n'est qu'en N2. C'est pour ça qu'on essaye de transmettre des messages positifs pour qu'ils ne reproduisent pas les mêmes erreurs. Une carrière peut basculer très rapidement. Sans cet incident(1), je pense qu'Aris' jouerait à un niveau bien au-dessus.
Jouer dans sa ville, son club formateur, c'est une fierté ?A.W. : Jouer à Nantes, dans sa ville, c'est une fierté pour ma famille et moi. Je n'y pensais pas étant plus jeune. On a tout ce qu'il faut. Ici, la concurrence est saine. Tout le monde s'entend, on rigole bien ensemble. Tous les mois, on essaye de se faire un restau. C'est la première fois que ça se passe aussi bien.
Cette bonne entente aide-t-elle aux bons résultats ?A.L. : Ça ne fait pas tout, mais c'est bien quand un groupe s'entend bien hors du terrain. Quand c'est le cas, tu te bats plus facilement pour l'autre. C'est naturel.
Les jeunes qui montent, la génération 99 par exemple, ils sont également ensemble depuis longtemps. Nous, on vient du même quartier, on se connaît depuis tout petit. On s'accompagne.
Quel regard portez-vous sur la génération 99 ?[...]
A.W. : Quand ils sont avec nous, on voit qu'ils ont vraiment des qualités au-dessus. Quand ils sont avec les pros, on ne voit pas une si grande différence que ça. Il faut que le club les aide à bien se structurer et à ne pas trop se précipiter. Il faudra aussi les lancer. On sait comment les jeunes réfléchissent. C'est pour ça qu'on leur dit que la patience est importante (rires). Quand on voit le temps qu'on a dû attendre avec Léo (Dubois), Val' (Rongier) ou Abdou (Touré)... Il n'y a que Jordan (Veretout) qui a été propulsé en pro.
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Comment voyez-vous votre avenir ?A.L. : J'avais signé pour une saison avec une année en option. D'ici un ou deux mois, je pense que les choses seront plus claires pour mon avenir. On n'en a pas encore discuté.
A.W. : Je suis en fin de contrat donc je verrais moi aussi avec le club d'ici un mois ou deux. Il y a quelques clubs qui se positionnent. Je suis prêt à me lancer, je ne suis fermé à rien.