Reprise du dernier message :
Oui, justement, c'est assez court précisément parce que l'élan a été coupé par Bosman. Grossièrement, je dirais qu'entre 89-90 et 97-98 en étant large (période, par ailleurs, où il y a eu pendant un bon moment un seul qualifié en C1), la D1 a oscillé entre la 2e et la 4e place européenne. De toute façon, il est évident que c'est impossible à mesurer statistiquement, il y a trop de paramètres. Mais je maintiens que mesurer seulement l'élite d'un championnat, ce n'est pas une bonne façon de mesurer sa difficulté.
Dans ses meilleures années, la Serie A était vraiment dure parce que même les petits pouvaient emmerder les gros, et pas parce que les gros étaient faibles. Quand tu jouais un club italien en Coupe d'Europe, tu savais que tu allais galérer, que ce soit le champion ou le 9e de Serie A, qualifié via une coupe, et quelque soit ton propre niveau. Et la Juve ou Milan avaient des moments bien galère à Bari ou Empoli, notamment parce que chaque club avait de bons joueurs italiens, et pouvait choper de bons étrangers.
Aucun championnat actuel ne présente un tel niveau de difficulté.Les écarts se sont considérablement accrus au sein même de chaque championnat, parce que les gros clubs ont une concentration de talent phénoménale par rapport à ce qui se passait à l'époque. C'est aussi pour ça que les records actuels des mastodontes comme Paris ici, Barcelone, Madrid, le Bayern, etc...n'ont pas grand sens. Et je dirais même que ça fausse la vision des records individuels. Messi et Ronaldo, par exemple, sont des joueurs fantastiques. Mais ils évoluent dans des équipes tellement énormes que leur stats d'extra-terrestres sont en partie le fruit de l'écart de niveau avec les petites équipes.