Interview de R. Le bris par J-Y Queignec dans P-O.
Le Bris : « L’histoire nantaise m’a marqué »Zoom. Nommé cet été, le nouvel entraîneur des Merlus (46 ans), attaché au FC Nantes, ne garde pas que des bons souvenirs de ses affrontements face aux Canaris.Quel effet cela fait-il de passer de l’ombre à la lumière ?Je ne peux pas dire que cela change énormément de choses dans la mesure où le métier est tellement prenant. Le quotidien nous rappelle tout le temps au travail pour que les choses aillent dans le bon sens.
Vu votre début de saison, cela se passe très bien…La dynamique est positive. Il y a eu une belle adhésion du groupe dès le démarrage. On a alors senti que les choses étaient en train de se mettre dans le bon ordre. Mais on sait que la dynamique tient à peu de chose. On reste vigilant.
Quels sont les secrets de votre réussite ?Il n’y a pas de secret. Il y a du travail. Cela dépend avant tout de l’engagement des joueurs et de leurs responsabilités pour avancer. Je n’ai pas inventé grand-chose.
Quel est votre style de jeu ?Ce que je défends dans les pas de l’histoire du FC Lorient, c’est un jeu collectif (4-4-2) où il y a beaucoup de coopération entre les joueurs. Avec une vraie cohésion, une vraie solidarité. Cela donne un jeu dynamique, avec de l’intensité, beaucoup d’engagement.
Si on vous dit Nantes, qu’est-ce que cela vous inspire ?En tant que jeune footballeur, quand j’étais à Rennes, c’était déjà un adversaire contre qui on avait du mal à gagner (rires). C’est toute l’histoire nantaise autour de Coco Suaudeau, Raynald Denoueix, avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger à de nombreuses reprises, qui m’a beaucoup marqué.
Une anecdote sympa contre les Canaris ?Souvent, elles ne sont pas sympas justement (rires). En tant que joueur, j’ai eu l’occasion d’affronter Nantes. Ce côté insaisissable me troublait. Le style et l’enthousiasme qui se dégageait de cette manière de jouer m’impressionnaient à chaque fois.
Vous avez joué contre qui ?Ça remonte ! J’ai fait des matches amicaux et joué à la Beaujoire aussi. J’ai des souvenirs avec Karembeu, Ouedec par exemple. Des joueurs qui décidaient très vite dans ce jeu combiné qui a inspiré un intérêt partagé entre le FC Lorient et le FC Nantes de l’époque.
Vous avez eu l’occasion d’échanger récemment avec Raynald Denoueix ?Depuis quelques semaines, non mais l’année dernière, pas mal oui. Car j’ai fait mon stage en Espagne à Osasuna et comme il avait pas mal d’attaches avec la Real Sociedad…. C’est une personne que j’apprécie beaucoup.
Et avec Antoine Kombouaré, vous avez des liens ?Oui, j’ai eu l’occasion d’échanger avec lui. Il a participé au jury d’une épreuve du BEPF, à une session dont j’étais stagiaire. Je l’avais trouvé sympathique.
À quel type de rencontre vous attendez-vous cet après-midi ?Difficile comme tous les matches. Je suis sûr qu’on va rencontrer des problèmes, avec beaucoup d’engagements. Ils ont une belle équipe. Ils sortent en plus d’une belle victoire qui, je pense, peut lancer leur saison.