mon Top 10 de cette (riche) année 2016. Riche, parce que 2015 m'avait semblé une longue traversée du désert musicalement parlant
Je n'y mets pas d'ordre particulier, tous ces albums m'ayant plus ou moins bougé au cours de l'année.
I Have A Tribe - Beneath a Yellow Moon
Patrick O'Laoghaire est une sorte de compositeur folk classique égaré sous une barbe de hipster xylophile. Difficile de n' pas entendre ici douleur mieux exprimée et chantée depuis un autre ginger barbu doté d'une âme, il y a une vingtaine d'années. I Have a tribe est oldhamien. Il est l'héritier, grâce lui en soit rendue.
Felice Brothers - Life in the Dark
Les Felice Brothers ne sont pas que de sympathiques et érudits folkeux descendus des Catskill Mounatins pour jouer dans le métro new-yorkais. Ils composent, album après album, la bande-son d'une Amérique entre rêve et cauchemar, tout en finesse et en acidité, et l'enregistrent dans une espèce de grange.
Gaye Su Akyol - Hologram Imparatorlugu
Vu les saloperies que l'autre raclure d'Erdogan met en oeuvre contre tout ce qui peut ressembler à de la contestation, voire que cela bouge encore là bas, et à ce point, c'est divin!
William Bell - This is where I live
William Bell, 75 ans, peut-être plus toutes ses dents mais une longue carrière de chanteur et auteur soul chez Stax. On comprend pourquoi à l'écoute de l'album du monsieur qui comprend une reprise d'un truc qu'il a écrit . Sinon, que des inédits qui montrent que Bell a de beaux restes en songwriting (et qu'il aurait pu bosser au lieu de rester dans son coin pendant 30 ans, cette feignasse )
Julia Jacklin - Don't let the kids win
Petite cousine australienne d'Angel Olsen, Julia Jacklin tisse une toile délicate d'espérances adolescentes jamais exemptes de monstruosités. Car oui, les enfants sont les monstrueux adultes de demain et ils le savent même s'ils sont très malheureux et que personne ne les écoute.
A Tribe Called Quest - We got it from here... Thank you 4 your service
Un paquet de temps sans nouvelles (sauf à être sur leur mail list, où ils sont assez communiquant), et un paquet de gens à être invités sur leur album (dont Elton John?!?!?) dont la qualité musicale m'a un peu laissé sur le flanc.
Andy Shauf - The Party
Pop mélodieuse, lumineuse et mélancolique, un vrai piano juste et souvent additionné d'une partie rythmique précise, ca coule dans les oreilles, ca reste, c'est addictif. Je regrette d'avoir raté ca live, je ne sais pas ce que ca peut donner, mais l'album est une réussite complète.
Anderson .Paak - Malibu
Raaaaa! Que du bon, Jetez une oreille sur "Celebrate", juste un truc à réussir à me faire bouger du boule, moi. Si ca ne vous convainc pas, vous êtes perdu. L'ensemble de l'album, hyper bien arrangé, est juste exceptionnel.
Car Seat Headrest - Teens of denial
Will Toledo, le gars à la base du truc, est déjà un peu barré. Un paquet d'albums autofinancés avant de se trouver un label (Matador, une madeleine de Proust des années 90 pour moi), et un album un peu confidentiel, au son très 90', du lo'fi bien arrangé, un peu fouillis, mais dense.
m'en manque un pour faire 10 tiens... Je vais voir.
Je voulais écouter le dernier Kasabian, puis par manque de courage, je me suis orienté vers le dernier Thurston Moore. Vraiment très agréable. Après 3 écoutes, je ne trouve pas grand chose à jeter.
Souvenir d'un concert rue des Martyrs où la demoiselle avait l'air de se faire tellement chier que s'en était devenu communicatif au point de me barrer après 30 minutes Et pourtant elle était bien belle et ce morceau, cet album très bon.
J'avais zappé ses deux derniers albums, sortis en 2016. Maintenant que j'ai récupéré mon retard, j'enchaine avec son 3ième "Live" habituel, post album. Hormis si on est allergique au Blues Rock, c'est difficile de ne pas accrocher. Putain de voix, putain de musicos.