féliré a écrit:Delnaja a écrit:Mais c'est pas parce qu'une série s'est réellement intéressée en profondeur aux enjeux de l'univers carcéral que ça condamne n'importe quelle autre approche.
Là dessus. Un peu quand même. Prison Break choisit une approche sérieuse de la prison, comme Oz. La différence, c'est que Oz le fait vraiment sérieusement en approfondissant le sujet là où Prison Break se base sur des clichés du genre.
L'autre soucis, c'est que Prison Break arrive après et il y a forcément, y a une comparaison qui va se faire. Les créateurs de Prison Break savaient très qu'ils allaient être attendus là dessus.
Un peu comme quand T. Parker s'est mis au rap. La démarche pourrait être différente des cadors du genre que ça n'en faisait pas pour autant un truc de qualité.
Oz, ça pose de vraies questions sur l'humain, la société, la façon dont les politiques instrumentalisent la perception de l'administration pénitentiaire, etc. Jamais
Prison Break ne prétend aller sur ce terrain-là. La prison, dès le départ, il s'agit de s'en évader, il me semble pas que ça cherchait particulièrement à décrire de manière réaliste la vie des détenus.
Du coup, autant je trouve le débat sur la qualité intrinsèque de la série tout à fait pertinent (bon ou mauvais divertissement), autant invoquer
Oz pour dénigrer
Prison Break, ça me paraît viser à côté.
Ce qu'on peut regretter, par contre, c'est qu'une série assez oubliable/futile comme
Prison Break ait connu, pour diverses raisons, plus de succès qu'un projet beaucoup plus stimulant/enrichissant de la trempe d'
Oz. Mais c'est plus le regret d'une plus grande exposition du divertissement par rapport à la réflexion (l'enquête, la curiosité, etc.) qui pose problème plutôt que l'opposition entre deux manières de décrire la prison (puisque
Prison Break n'embrasse pas le sujet en tant que tel).
Pour résumer, ces séries n'opèrent pas sur le même plan. En ayant vu
Les Soprano, je ne me suis pas mis à maudire les films plus caricaturaux autour des mafieux, avec Al Pacino qui cabotine.