L'année ciné dans le rétro et les films à venir
2 millions 800 000 entrées dans les cinémas de l'agglomération nantaise en 2005
Comment s'est déroulée 2005 dans les cinoches et du côté des cabines de projection ? Combien de nouveaux multiplexes y aura-t-il dans l'agglo d'ici la fin 2006 ? Quand Les Bronzés feront-ils leur grand retour ? Avant ou après L'Âge de glace · La bataille du numérique aura-t-elle lieu ?C'est ce que vous saurez en suivant les différents épisodes ci-dessous et la rubrique ciné du mercredi.Première revue de détail 2006 en espérant vous retrouver au plus vite dans les salles noires et sur grand écran.Yves AUMONT.Ouest-France
·Chiffres.
Gaumont : 750 443 entrées.
Pathé : 713 289 entrées.
UGC Ciné Cité : 673 799 entrées.
Ciné Pôle sud : 294 632 entrées.
Katorza : 251 270 entrées.
Concorde : 108 887
(les chiffres, les vrais !). Cela fait un total, à la louche, de 2 millions 800 000 entrées (contre 2 millions 950 000 en 2004) soit une baisse de fréquentation d'environ 9 %. Pas de panique, c'est un chiffre qui correspond à la moyenne nationale.
·Tendances. Une baisse sensible du côté du Gaumont (l'outil fatigue). Un bon score pour le Katorza qui se maintient malgré la tendance. Des multiplexes en périphérie désormais bien inscrits dans le paysage cinématographique de l'agglo (y compris Ciné Pôle sud sur le site Lerclerc Basse-Goulaine). La situation est pour l'instant relativement stable, mais c'est un calme relatif.
·Lacroix. Comme d'autres salles à l'enseigne de la marguerite, le Gaumont place du Commerce va être relooké par le couturier Christian Lacroix (avec les décorateurs Alain Balzac et François Michel). Mais il faudra attendre 2007. En attendant, du côté de la rue de la Fosse, gros toilettage et même plus « Le passage Pommeraye mérite un vis-à-vis de meilleure allure », signale Thierry Rocourt qui, depuis l'été 2005, dirige Europalaces/Nantes (Pathé et Gaumont)
·Cinéville. Les travaux du cinéma Soredic/Ville de Saint-Sébastien sont en cours. Ce nouveau mutiplexe du sud-Loire devrait ouvrir ses portes fin 2006.
·Île de Nantes. La Ville planche toujours sur l'implantation d'un multiplexe entre les deux bras de la Loire. La question c'est : quel opérateur ? Un exploitant d'ici, un réseau européen ? L'association de deux structures ? Toutes ces questions doivent bien peser une tonne de dossiers sur le bureau des services culturels de la mairie de Nantes. De toute façon, c'est Jean-Marc qui décidera !
·Apollo. C'est n'est plus une histoire de cinéma. C'est une opération immobilière 4 000 € le m2. Ça fait cher la séance de home cinema dans le salon.
·Égalité. Sur le boulevard du même nom, au Concorde, on travaille en famille, on développe un réseau de programmation. Et on reste fidèle au cinéma militant, tout un programme, qui va du Cauchemar de Darwin (un gros succès de l'an passé) à Viva Zapatero (toujours à l'affiche) et bientôt une rétrospective Guy Debord.
·Numérique. Surtout n'en parlez pas ! C'est la question qui fâche. En tout cas, c'est ce qui va, dans les années à venir, bouleverser complètement la profession, les techniques de projection et la circulation des films. Finis les transports de copies. Quelles normes techniques vont êtres adoptées ? Quel partage entre les distributeurs et les exploitants ? Satellite ou DVD ? C'est un débat national. Mais, à Nantes, on connaît la chanson. Et les premiers bouleversements pourraient venir d'ici.
·Festivals. Les 3 continents ont entamé leur mue avec la section documentaire et le travail de fond de « Produire au sud ». C'est bien, c'est même vital. Utopiales, le festival SF à la Cité des congrès tourne plutôt bien sûr son orbite (grâce à une équipe suisse qui pourrait faire défaut l'année prochaine). Du 15 au 28 mars, l'Espagne débarque au Katorza. Tapas y peliculas. A noter, fin janvier, le festival Premiers plans à Angers : c'est pas loin et c'est toujours très bien. On n'oublie pas Scopitone non plus. C'est le festival de l'Olympic qui, début juillet, mêle les nouvelles images et les sons.
·Une sacrée paire de docs. Terre d'accueil des festivals universitaires de tous poils, le Katorza ne cesse de s'ouvrir vers de nouveaux horizons. Notamment en signant des partenariats avec la MCLA ou le Lieu Unique. Malgré tout, le cinéma du centre ville n'a besoin de personne pour élargir sa programmation en proposant depuis cette année « Quoi de neuf doc ? ». Cette programmation est une fenêtre sur le documentaire, genre en plein essor. Arrivent George Michael : mon histoire, Blush, Secteur 545 ou encore Un jour en septembre
·Associatifs. Ils font un vrai travail de proximité, collent au plus près de l'actualité, proposent des animations à destination du jeune public. Face aux monopoles en tous genres, on a envie de leur dire : « tenez bons camarades du Saint-Paul à Rezé, du Lutetia à Saint-Herblain et du Beaulieu à Bouguenais ! »
·Sauf votre respect. Tourné à Nantes, y compris dans l'ancienne rédaction d'Ouest-France, rue d'Alger, avec des vrais journalistes en guise de figurants (au fait, maintenant, on est Quai Mitterrand, une adresse commémorative), le film de Fabienne Godet, Sauf le respect que je vous dois, avec Olivier Gourmet et Julie Depardieu, sera sur les écrans le 15 février. À noter : une avant première au Katorza, le 9 février, avec l'équipe.
·Varda ne baisse pas sa Bonne Garde. Du 29 mars au 4 avril, la salle de la rue du Frère-Louis rendra hommage, en sa présence, à Agnès Varda. Et pour la première fois, le Bonne Garde se penchera sur la filmographie d'une réalisatrice. Parallèlement à ce temps fort, il poursuit Cinéma en miroirs. Un dispositif s'intéressant à la littérature, l'opéra, le film dans le film.
·Le fond et la forme. En 2004, les entrées du Cinématographe étaient de 25 000. Aujourd'hui, elles sont de 33 000. Le travail de fond de l'équipe de la salle de la rue des Carmélites explique cette progression. Les cycles s'enchaînent aux animations grand public. Pour autant, le Cinématographe ne s'inscrit pas uniquement dans la programmation. Depuis janvier, il est missionné pour former les animateurs dans un réseau de salles du département. Pour les aider à penser une programmation, pour les former à l'image. Il faut également noter son implication dans le tout récent RED (réseau d'échanges et d'expérimentations pour la diffusion du cinéma documentaire).
·Grosses machines. Filmez les premiers, messieurs les hollywoodiens ! En effet, c'est le 25 janvier que le top départ de l'année ciné sera donné. Avec l'arrivée du Munich de Spielberg. Suivront, Le nouveau monde (15 février) du trop rare Terrence Malick, Basic Instinct 2 (29 mars), ou le retour de la brûlante Sharon Stone, et L'âge de glace 2 (5 avril) qui, selon l'expression, s'annonce comme le film pour petits et grands. De ce côté-ci de l'Atlantique, Les Bronzés (1er février) reviennent se dorer la pilule, Sheitan (1er février) de l'écurie Kourtrajmé et sa figue de proue de Vincent Cassel, Fauteuils d'orchestre (15 février), comédie chorale de Danièle Thompson.
·Grand plaisirs. Quelques lignes vraiment subjectives pour lister - de manière non exhaustive - nos attentes. Nous comptons beaucoup sur
Chabrol (L'ivresse du pouvoir, 22 février) et Dupontel (Enfermés dehors, 5 avril) pour qu'ils viennent botter les fesses d'un cinéma français un peu soupe au lait. Dans ce registre culinaire, Nouvelle cuisine (1er février) se veut un plat saignant mitonné par Fruit Chan. Nous dégusterons avec un plaisir (un peu honteux quand même !) Destination finale 3 (22 mars), dont le précédent voyage avait bluffé son monde. Même si, finalement, nous misons nos derniers euros sur Spike Lee qui déboulera, le 29 mars, avec son thriller The inside man et son casting impeccable (Clive Owen, Denzel Washington, Jodie Foster).
·Atmosphère. Côté infrastructures pas de gros changements en perspective du côté de Pathé Atlantis. On va retravailler de manière plus subtile l'éclairage du hall, les ambiances sonores. Le but ? Personnaliser l'accueil, plus chaleureux, plus cosy.
·En chair et en os. Amateurs des pages people, sachez que Marc Lavoine, celui qui a les yeux revolver, sera à l'UGC Ciné Cité le 17 janvier pour présenter, et ce pour la première fois en France, Toute la beauté du monde, une love story bien de chez nous. Habitants de Groland, sachez que Dupontel sera à l'UGC Ciné Cité pour dévoiler les secrets de réalisation de son nouveau film, Enfermés dehors. Cinéphiles de bon goût, sachez que le cinéaste Philippe Faucon sera au Katorza le 11 janvier pour La Trahison, portrait attendu d'un adjudant pendant les événements d'Algérie.
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