titube a écrit:On a donc acheté un piano.
Ben mon cochon de capitaliste, t'as dû en exploiter des petits employés pour te payer un piano
Modérateur: FootNantais modo
titube a écrit:On a donc acheté un piano.
titube a écrit:
Il y a quelques années, ma fille voulait faire du piano. Nous l'avons inscrite à l'école de musique pour faire du piano et le prof nous a dit :
- Vous avez un piano ? parce que sinon ça va pas être possible.
-
Vikingix a écrit:titube a écrit:On a donc acheté un piano.
Ben mon cochon de capitaliste, t'as dû en exploiter des petits employés pour te payer un piano
titube a écrit:Merci pour la découverte. je ne connaissais pas.
Je suis allé voir Dark Swann et j'ai été bien déçu par la musique. (pas par le film).
Il y a de nombreux passages du Lac des cygnes qui auraient mérité de faire partie de la musique du film. Là on reste sur le très très classique.
Fred a écrit:Krzysztof Penderecki, l'avant-garde polonaise
Dans le cadre de Pologne sur Loire, le Centre culturel européen de Nantes reçoit le compositeur Krzysztof Penderecki. L'ONPL joue une de ses oeuvres ce soir à la Cité des congrès.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... d_actu.Htm
Misère du monde a écrit:Hier, Salonen, invité du festival Présences 2011, donnait le dernier concert de l'édition, au théâtre du Châtelet.
Pour ceux qui ne connaissent pas le festival Présences, il permet d'entendre gratuitement de la musique contemporaine (enfin, du XXe-XXIe siècle, ce qui n'est plus toujours très contemporain) pendant une série de concerts à libre entrée (une vingtaine, dont la moitié symphoniques).
Pour ceux qui ne connaissent pas Esa-Pekka Salonen, qui était l'invité, le thème, la tête d'affiche et la star de l'édition 2011, c'est l'un des chefs les plus remarquables aujourd'hui, particulièrement dans la musique du XXe (en fait son répertoire commence dans les années 1880), et qui a fait passer l'orchestre de L.A. du statut de bon orchestre américain à celui de limousine dans le top 5 mondial, grosso modo, pendant son mandat de 1994 à 2009. Ce qui fait un peu mal quand on pense que son successeur est Gustavo « Fiesta » Dudamel.
Au programme, il y avait deux compositions de Salonen lui-même, Nyx et L.A. Variations, des showpieces orchestrales agréables à écouter mais vraiment pas très mémorables, qui vont chercher du côté de Stravinski, de Copland et de quelques autres contemporains d'il y a cent ans. Le concerto pour clarinette D'om le vrai sens de Kaaija Saariaho, compatriote finlandais de Salonen qui vit à Paris, inspiré de la tapisserie de la dame à la licorne du musée de Cluny, répétait pendant 40 minutes des idées éculées.
Bref, tout ça aurait été insupportable (surtout dans le même concert, et non en début d'un programme symphonique plus varié), malgré de très grandes qualités musicales de la part des interprètes, si Salonen n'avait réservé en conclusion Amériques de Varèse. Je n'avais, figurez-vous, jamais entendu ce grand chef-d'œuvre en concert, et je n'ai pas été déçu. Quelle énormité, quelle explosion ! Quand on pense que Varèse composait ça à l'époque où Bartok nous infligeait son folklore, où Nielsen grisaillait des pages lignées. C'est une musique vraiment dingue et dont les dix dernières minutes (ça dure environ 25') ont vraiment cette effet prenant, à la limite de la transe... Pour écouter vous avez la version Boulez NY par ici (plage 2).
Sinon, Salonen est vraiment un type impressionnant, une battue d'une clarté infaillible dans cette musique (ce qui est le minimum requis chez un chef, mais tellement rare, en France particulièrement) et néanmoins d'une souplesse et d'une musicalité exceptionnelles. Le poids qu'il a su donner au Philharmonique de Radio France (l'un des orchestres français parmi ceux que je connais, que j'estime les plus insupportables par leur suffisance et leur manque de travail) est le signe d'une grosse carrure, malgré son physique de freluquet. Il est maintenant chef du Philharmonia Orchestra de Londres, dont le fonds de répertoire est plutôt germanique (à commencer par Mahler qu'ils ont enregistré avec Klemperer, Barbirolli, Sinopoli et plus récemment Zander, ainsi que Salonen déjà pour une 9e que je n'ai pas entendue). Je me demande ce que ça va donner sur le long terme, j'espère beaucoup de Hindemith, de Fortner, et autres Entartete, de Viennoiseries de la seconde école, pourquoi pas du Richard Strauss, mais pas trop de Bartok et autres trucs du genre.
Misère du monde a écrit:Lundi, je suis allé entendre Gustav Leonhardt aux Bouffes du nord.
Depuis 1950, quand il commença sa carrière ( ) Gustav Leonhardt offre à entendre ses interprétations de musique baroque, autant française et italienne qu'allemande, et ce au clavecin, à l'orgue ou encore à la direction (puisqu'il a enregistré l'intégrale des cantates de Bach en collaboration avec Harnoncourt).
Mais Leonhardt, c'est d'abord un claveciniste. Parce qu'avant Leonhardt, en fait, on ne jouait pas de clavecin. Ou presque pas, puisque certains s'y aventuraient (Wanda Landowska, Helmut Walcha) sans en avoir la maîtrise qu'il apporta. En effet, Leonhardt fut l'un des premiers véritables baroqueux (avec Harnoncourt), et seul vrai pionnier dans son instrument, qui décida d'aller dans les musées sortir des instruments qu'on ne jouait plus, d'aller dans les bibliothèques sortir des manuscrits et les éditer lui-même, étudier de vieux manuels d'interprétation, et essayer de retrouver ou plutôt de réinventer le clavecin des XVIIe-XVIIIe siècles.
Aujourd'hui, à 82 ans, Gustav Leonhardt continue donc de jouer, en premier lieu du clavecin, comme ce lundi. Il entre presque timidement sur scène, fait les quelques pas qui le séparent de l'instrument avec un pas un peu traînant, salue à peine et s'installe sur le tabouret. Il sort ses lunettes. Et déroule un programme d'une logique, d'un naturel implacables, comme je n'en ai jamais entendus. 100% Bach (avec 95% de Jean-Sébastien, juste 2% au début de Johann Christoph son oncle, et 3% à la fin de Wilhelm Friedmann son fils). Il n'a pas la plus grande virtuosité (il ne l'a jamais eue, et ses élèves, Scott Ross de son vivant, Pierre Hantaï aujourd'hui, ont une maîtrise incomparables), certaines touches lui échappent (je précise pour ceux qui l'ignoreraient que le clavecin ne se joue pas comme un piano, on ne joue pas plus ou moins fort selon qu'on enfonce plus ou moins la touche : non, soit on enfonce suffisamment sèchement pour que le sautereau pince la corde, soit on enfonce trop peu et la note ne sort pas, un récital de clavecin a donc facilement des notes qui ne sortent pas, voire dans certains cas des notes à côté). Mais ce n'est pas l'enjeu, quand on vient écouter Leonhardt c'est pour entendre autre chose qu'un superbe récital, plus même qu'une interprétation saisissante. Ce qu'offre Leonhardt, c'est tout simplement 60 ans et plus de dialogue avec ces partitions, 60 ans à les lire, les relire, y réfléchir, en prendre possession. Entendre Leonhardt jouer Bach, c'est entendre une vision de Bach, une force de conviction, une familiarité absolue avec chaque note, une façon de les dire qui est au-delà de l'éloquence, de la compréhension ou du spectaculaire, et qui atteint simplement à un sens, ce qui est devenu si rare en musique (et là je parle de tout ce qui existe de musique, dite savante ou classique ou populaire ou autre, ancienne ou contemporaine, etc.).
Puis, le maître laisse mourir un accord, lève les mains, retire ses lunettes (façon beau gosse) et se lève alors que le clapotis des applaudissements envahit le théâtre sans paraître le toucher, il salue, raide d'âge et de ce qui, il y a quelques décennies, devait être pris pour une insupportable prétention.
Pour découvrir le clavecin de Leonhardt, quelques cds essentiels (hélas presque tous épuisés ) :
Son Froberger révolutionnaire de 1962
Son CBT, Livre I et Livre II
Parmi ses disques récents, le plus mémorable est son récital Frescobaldi + Louis Couperin qui est dans mon top 10 baroque depuis 4 ans.
À l'orgue :
Sweelinck (qu'il a édité lui-même)
Comme chef :
Sa Saint-Matthieu (avec la Saint-Jean de Kuijken)
féliré a écrit:C'est quoi la différence entre la main qui tient la baguette et celle qui est "nue" ?
jésus t'es naze arrête a écrit:Waouh, typiquement le genre de truc m'était passé au dessus de la tête pour ne pas avoir bien fait attention. Pas un seul ne dirige comme l'autre. Abbado à 1'36 c'est à mourir de rire
Et Bernstein Avec ses ptits sauts de cabri, son air voûté, ses gestes courts et nerveux, on dirait un mec dans un concert d'électro
J'imagine que le goût et la préférence des musicos pour telle ou telle manière d'être dirigé, ça évolue beaucoup aussi ?
Merci en tout cas.
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