jésus t'es naze arrête a écrit:Waouh, typiquement le genre de truc m'était passé au dessus de la tête pour ne pas avoir bien fait attention. Pas un seul ne dirige comme l'autre. Abbado à 1'36 c'est à mourir de rire
Et Bernstein Avec ses ptits sauts de cabri, son air voûté, ses gestes courts et nerveux, on dirait un mec dans un concert d'électro
J'imagine que le goût et la préférence des musicos pour telle ou telle manière d'être dirigé, ça évolue beaucoup aussi ?
Merci en tout cas.
Mais Abbado est extraordinaire, toutes les impulsions sont là quand il faut. La préférence des musiciens est assez indifférente quant aux tics, à l'expansivité : ce qui compte, c'est la clarté. Sachant que de toute façon la gestique ne compte pas forcément tant que ça pour un musicien, par rapport au travail en répétition par exemple.
Du coup les musiciens adorent un mec comme Abbado, mais aussi un Boulez par exemple. Il faut vraiment être mauvais pour être critiqué par les musiciens sur les gestes, même si ça arrive (Soudant quand il était à l'ONPL, Eschenbach à Paris).
Bernstein, par contre, c'est assez compliqué à vraiment suivre, je n'aime pas trop cette posture qui fait très chef jazzy, la baguette lâche, rien n'est centré, les épaules bougent plus que les mains... C'est pas pour rien qu'il y avait souvent des problèmes de coordination ou de faux départs quand il dirigeait. Mais c'est pas pour ça qu'on l'aimait.
Mon idéal à moi c'est un chef qui mélangerait un peu tous ceux de ces vidéos (sauf peut-être Boulez, enfin la battue de Boulez est un modèle pour tout le répertoire plus contemporain). La clarté inflexible de Mravinski, la souplesse électrisante de Toscanini, l'énergie de Karajan, la générosité d'Abbado, et une pointe de la fantaisie de Bernstein.